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Le Directeur général de l'AIEA s'exprime lors d'une Conférence à Bruxelles et rencontre des responsables de l'UE et de la Belgique

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Le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano (4e à partir de la gauche), visite une installation de recherche nucléaire, le SCK•CEN, lors de son voyage officiel en Belgique, le 21 mars 2018. (Photo : SCK•CEN)

Le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, a souligné les remarquables applications bénéfiques de la science et de la technologie nucléaires dans son discours liminaire intitulé « Faire face aux défis sociétaux grâce au développement des applications des technologies du nucléaire et des rayonnements dans les domaines de la médecine, de l'industrie et de la recherche », lors d'une conférence de l'Union européenne (UE) organisée cette semaine à Bruxelles.

« La technologie nucléaire aide les pays à augmenter leur production de nourriture et d'électricité, à traiter des maladies telles que le cancer, à gérer les ressources en eau, à protéger les mers et les océans, à lutter contre les changements climatiques, et bien plus encore », a-t-il déclaré.

M. Amano a souligné l'importance du recours à la technologie nucléaire pour atteindre les objectifs de développement durable et noté que l'UE apporte à l'AIEA un appui financier et technique substantiel. Cet appui était initialement axé sur la vérification, la sûreté et la sécurité nucléaires, mais la coopération s'est étendue ces dernières années à de nouveaux domaines, notamment l'agriculture, la sécurité sanitaire des aliments, le contrôle radiologique de l'environnement et les ressources en eau.

De nombreux projets de coopération technique de l'AIEA sont mis en œuvre dans les pays membres de l'UE, dont les principaux domaines d'intérêt au cours des dernières années sont la sûreté nucléaire, la santé et la nutrition.  Par exemple, les projets de l'AIEA en Lettonie portent sur le renforcement de la sûreté nucléaire et radiologique ainsi que de l'efficacité des infrastructures réglementaires, tandis qu'en Slovénie, l'AIEA soutient les efforts d'amélioration de la sûreté et de la qualité des services radiologiques.  M. Amano a noté que la Croatie avait utilisé la technique de l'insecte stérile avec succès pour lutter contre la mouche méditerranéenne des fruits, et que l'appui de l'AIEA avait permis à la Bulgarie d'utiliser une technique dérivée du nucléaire pour combattre une maladie des bovins susceptible d'entraîner des pertes économiques importantes pour les agriculteurs.  

M. Amano a remercié les États Membres de l'UE pour leur généreux appui à la modernisation des laboratoires des applications nucléaires de l'AIEA, aujourd'hui bien avancée. Ces laboratoires forment des scientifiques, appuient la recherche et offrent des services d'analyse aux États Membres.

La conférence de deux jours (20 et 21 mars), qui a été organisée par la Commission européenne, a été ouverte par Miguel Arias Cañete, commissaire à l'action pour le climat et à l'énergie, et Vytenis Andriukaitis, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire.

Rencontres bilatérales

Au cours de son séjour à Bruxelles, M. Amano s'est entretenu avec Federica Mogherini, haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Neven Mimica, commissaire européen à la coopération internationale et au développement.  Leurs discussions ont porté sur le respect par l'Iran de ses engagements en matière nucléaire dans le cadre du Plan d’action global commun et sur le soutien apporté par l'UE aux activités de l'AIEA. Une réunion des hauts responsables de l'UE/AIEA a été tenue récemment à Vienne. Les autres sujets abordés comprennent l'appui de l'UE à la remédiation environnementale d'anciennes mines d'uranium en Asie centrale, un projet soutenu par l'AIEA.

M. Amano a également rencontré Didier Reynders, vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères de la Belgique et, à cette occasion, s'est félicité du ferme appui de ce pays aux activités de l'AIEA.

Il s'est par ailleurs entretenu avec Derrick Gosselin et Eric van Walle, respectivement président et directeur général du Centre d'étude de l'énergie nucléaire (SCK•CEN) et discuté avec eux de projets tels que ceux ayant trait à la recherche sur des techniques nucléaires de pointe et l'élaboration d'une technologie durable à l'aide de la science nucléaire. M. Amano a été informé des cours et des services spécialisés offerts par le centre dans les domaines de l'énergie nucléaire durable, du contrôle de la sûreté et de la sécurité dans les installations nucléaires, et de projets de recherche médicale sur le diagnostic et le traitement du cancer.

« Le Centre d'étude de l'énergie nucléaire (SCK•CEN) mène des travaux extrêmement importants et tout à fait remarquables en médecine nucléaire », a indiqué M. Amano. « La lutte contre le cancer est un aspect particulièrement important des activités de l'AIEA. L'amélioration de l'accès à la radiothérapie et à la médecine nucléaire est une priorité de nos États Membres, en particulier dans les pays en développement », a-t-il indiqué.

Les diverses applications du BR2 ont été présentées au Directeur général de l'AIEA sur le site de ce réacteur nucléaire de recherche, notamment la production de radio-isotopes et l'irradiation ainsi que ses applications industrielles. M. Amano a visité le Site expérimental de dépôt pour les déchets de haute activité (laboratoire HADES), qui se trouve à 225 m de profondeur, sous les installations du SCK•CEN. Le laboratoire HADES se consacre à la recherche et à l'analyse scientifiques et mène des expériences de faisabilité dans des couches profondes d'argile, comme option de stockage définitif des déchets nucléaires de haute activité à longue période.

M. Amano a assisté à la cérémonie d'entrée en fonction du SCK•CEN comme Centre international désigné par l’AIEA s’appuyant sur des réacteurs de recherche (ICERR), une certification décernée par l'AIEA l'année dernière.  

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