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L’AIEA achève un examen de la sûreté au réacteur de recherche BR2 en Belgique

2017/62
Mol (Belgique)

Des membres de l’équipe de l’AIEA, des représentants de l’organisme de réglementation nucléaire belge, l’exploitant du réacteur de recherche BR2 et des observateurs à la fin d’une mission d’examen de la sûreté de l’AIEA, le 14 novembre 2017. (Photo : Frank Joppen, BR2)

Une équipe d’experts en sûreté nucléaire de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a achevé aujourd’hui une mission d’examen des aspects relatifs à la sûreté au réacteur de recherche belge 2 (BR2), qui joue un rôle essentiel dans la production globale de radio-isotopes médicaux et industriels.

La mission a été effectuée à la demande de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), l’organisme de réglementation de la Belgique.  Elle a débuté le 7 novembre et s’est concentrée sur la gestion du vieillissement et le maintien de la sûreté d’exploitation.

Le BR2 est l’un des trois réacteurs de recherche en exploitation au Centre d’étude de l’énergie nucléaire (SCK•CEN), à Mol, dans le nord-est de la Belgique. En exploitation depuis 1963, c’est l’un des plus anciens réacteurs de recherche en Europe occidentale. Il assure environ un quart de la production mondiale de radio-isotopes destinés à une utilisation médicale ou industrielle, notamment pour le traitement du cancer et en imagerie médicale. Il produit également du silicium dopé, matériau semi-conducteur dont sont principalement constitués les composants électroniques. Le réacteur est l’objet d’une autorisation de maintien en exploitation jusqu’au prochain examen périodique de la sûreté en 2026, à l’issue duquel une décision quant à la prorogation de son exploitation pour une période de 10 ans pourrait être prise.

« L’exploitant du BR2 a accompli des progrès considérables dans la mise en place d’un programme efficace de gestion du vieillissement », affirme Amgad Shokr, chef de la Section de la sûreté des réacteurs de recherche de l’AIEA et membre de l’équipe de la mission. « Mais il reste encore à faire en ce qui concerne la détermination d’autres améliorations pratiques et leur mise en œuvre en vue de maintenir la sûreté d’exploitation du réacteur conformément aux dernières normes de sûreté de l’AIEA », poursuit-il.

L’équipe de la mission a indiqué que le programme de gestion du vieillissement du réacteur couvrait la plupart des domaines recommandés dans les normes de sûreté de l’AIEA et que des plans avaient été mis en place pour répondre aux questions en suspens.

L’équipe a répertorié de bonnes pratiques, qui seront communiquées aux spécialistes mondiaux des réacteurs de recherche. Il s’agit, par exemple, des examens périodiques de la sûreté et des rapports volontaires sur la sûreté du BR2 présentés lors des réunions de la Convention sur la sûreté nucléaire.

L’équipe a présenté un certain nombre de recommandations et de suggestions destinées à renforcer la sûreté du BR2 en vue de la poursuite de son exploitation, notamment les suivantes :

  • le programme de gestion du vieillissement devrait être élargi en vue d’inclure les installations de production de radio-isotopes, les dispositifs expérimentaux et l’ensemble des infrastructures civiles importantes pour la sûreté ;
  • le programme de qualification des équipements importants pour la sûreté devrait être amélioré ;
  • l’efficacité des programmes et des procédures relatifs au suivi des tendances en matière de vieillissement et à la réduction au minimum de la dégradation physique des composants du réacteur devraient être évaluée régulièrement ;
  • le programme de gestion du vieillissement devrait être révisé en vue de prendre en compte les exigences relatives à la qualité et les retours d’expérience.

L’équipe de la mission était composée d’experts d’Afrique du Sud, d’Argentine et du Canada, ainsi que d’experts de l’AIEA.

« La mission a permis d’amélioration encore la gestion du vieillissement en vue d’assurer un haut niveau de sûreté, ce qui est indispensable à une exploitation efficace du réacteur à long terme », déclare Steven Van Dyck, directeur du BR2, qui ajoute que l’exploitant du BR2 s’engage à appliquer les recommandations et les suggestions formulées par la mission.

Contexte

Les examens de la gestion du vieillissement et du maintien de la sûreté d’exploitation des réacteurs de recherche sont effectués conformément à une méthodologie fondée sur l’examen par des pairs des Questions de sûreté concernant l’exploitation à long terme (SALTO) de l’AIEA, et conformément aux normes de sûreté de l’AIEA relatives aux réacteurs de recherche. Ils compètent les missions INSARR de l’AIEA, conçues pour examiner les programmes et les activités essentiels à la sûreté.

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