La qualité du régime alimentaire

Un bon régime alimentaire est un régime varié, équilibré et sain, qui couvre les apports énergétiques et tous les nutriments nécessaires à la croissance, à la santé et à une vie active. Une personne a besoin d’aliments variés pour couvrir ses besoins en nutriments. Les isotopes stables peuvent être utilisés pour évaluer la qualité d’un régime alimentaire et son effet sur les réserves de vitamine A et l’état nutritionnel.

La qualité d’un régime alimentaire est déterminée par la quantité de nutriments fournis par celui‑ci et l’absorption de certains nutriments provenant d’aliments qui permettent le maintien en bonne santé, la croissance, certains états physiologiques (par exemple la grossesse et l’allaitement), l’activité physique et la protection contre les infections. La qualité d’un régime alimentaire dépend également de la variété (diversité) des groupes d’aliments consommés. Dans des contextes où les ressources sont limitées, les régimes comprennent principalement des aliments d’origine végétale, qui manquent parfois de nutriments essentiels, tels que les protéines, la vitamine A, le fer et le zinc.

Un apport inadéquat en protéines et micronutriments de qualité (en particulier le zinc et le fer) peut donner lieu à des retards de croissance, à une mortalité accrue et à des infections chez le nourrisson et le jeune enfant. De plus, de telles carences nuisent à la capacité d’apprentissage des enfants et donc à leur productivité à l’âge adulte. Quand les conditions économiques deviennent plus favorables, les régimes commencent à comporter davantage de produits d’origine animale, de graisses et d’huiles, de sucres et d’aliments ayant subi une transformation importante. C’est ce qu’on appelle la « transition nutritionnelle ». Cette transition peut avoir des conséquences sur la santé à long terme, notamment accroître le risque de surpoids ou d’obésité, et le risque de contracter plus tard des maladies non transmissibles.

L’AIEA appuie l’utilisation des techniques faisant appel aux isotopes stables dans le cadre de l’évaluation de la qualité des régimes alimentaires et de leurs effets sur la santé. Ses activités sont notamment axées sur :

  • l’absorption et le stockage de la provitamine A, du fer et du zinc provenant d’aliments fortifiés, d’aliments biofortifiés (grâce à l’accumulation d’une plus grande quantité de minéraux et de vitamines pendant la croissance des plantes) ou de régimes mixtes. Les techniques faisant appel aux isotopes stables sont utiles à l’évaluation des programmes de fortification des aliments ou des stratégies de diversification du régime alimentaire ;
  • la biodisponibilité de protéines dans les aliments d’origine végétale pour le maintien et l’optimisation de la qualité des protéines dans les régimes alimentaires ;
  • la composition corporelle (tissus gras et tissus maigres) en lien avec les changements de qualité du régime alimentaire. Un mauvais régime alimentaire (qui manque de nutriments ou apporte trop de graisses et de sucres) provoque souvent une accumulation de graisse dans l’organisme, ce qui peut prédisposer les personnes à l’obésité et, plus tard, à des maladies non transmissibles ;
  • l’évaluation du bilan vitaminique A. Les variations des réserves de vitamine A de l’organisme sont un indicateur de l’efficacité des interventions destinées à prévenir les carences en vitamine A.

Mesure de l’absorption du fer

  • On prélève un échantillon sanguin de référence chez le sujet, puis celui-ci consomme un repas test (A), contenant une quantité connue d’un isotope stable du fer (le 57Fe).
  • Le jour suivant, le sujet ingère un repas test (B), comprenant une quantité connue d’un deuxième isotope stable du fer (le 58Fe) ainsi qu’un agent qui peut favoriser ou inhiber l’absorption du fer.
  • La moitié des personnes participant à l’étude consomme les repas tests dans l’ordre inverse.
  • On prélève un deuxième échantillon sanguin deux semaines plus tard. Après le traitement des échantillons sanguins, les isotopes du fer sont analysés avec un spectromètre de masse approprié.
  • On analyse les taux d’isotopes stables du fer avant et après la consommation des repas tests afin de déterminer la quantité de fer que les repas auront permis d’absorber et qui aura été assimilée par les érythrocytes. Il est ainsi possible de mesurer l’effet des agents favorisant ou inhibant l’assimilation du fer qui étaient contenus dans les repas.

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