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Relever les défis pour assurer les capacités futures en personnel du secteur nucléaire : ouverture de la Conférence internationale de l’AIEA à Gyeongju

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Chacune des quatre journées de la troisième Conférence internationale de l’AIEA sur la mise en valeur des ressources humaines pour les programmes électronucléaires sera axée sur un thème différent. La première journée, qui s'est tenue à Gyeongju le 28 mai 2018, avait pour thème « Attirer, recruter et retenir des professionnels hautement qualifiés dans le secteur nucléaire ». (Photo : M. van Sickle/AIEA)

Le secteur nucléaire repose en grande partie sur une main-d'œuvre hautement qualifiée, compétente et spécialisée pour assurer sa sûreté, sa durabilité et des résultats de haut niveau. Les pays qui exploitent des installations nucléaires ou qui se lancent dans l'électronucléaire doivent donc veiller à disposer d'une main-d'œuvre adéquate aujourd'hui, mais aussi demain. Bon nombre des besoins en matière de mise en valeur des ressources humaines sont les mêmes dans tout le secteur électronucléaire.

Cette semaine à Gyeongju (République de Corée), quelque 520 personnes représentant 51 États Membres et cinq organisations internationales se réunissent pour examiner la situation actuelle, dans le monde, en matière de mise en valeur des ressources humaines et réfléchir à l'avenir du marché du travail dans le secteur nucléaire.

La Conférence internationale sur la mise en valeur des ressources humaines pour les programmes électronucléaires : relever les défis pour assurer les capacités futures en personnel du secteur nucléaire, qui se déroulera sur quatre jours, est la troisième conférence de ce nom organisée par l'AIEA, faisant suite à celle qui a eu lieu à Vienne en 2014 et à celle d'Abou Dhabi, en 2010.

« Il ne suffit pas d'avoir des machines ultramodernes, automatisées et numériques. Il faut des personnes pour les faire fonctionner, des personnes compétentes qui ont embrassé corps et âme la culture de la sûreté », a déclaré Mikhail Chudakov, Directeur général adjoint de l'AIEA chargé du Département de l'énergie nucléaire, à la séance d'ouverture de la conférence. « Face à la concurrence sévère que se livrent les différents secteurs de la haute technologie, il devient difficile d'attirer et de retenir des professionnels hautement qualifiés dans le nucléaire », a-t-il poursuivi.

La conférence, qui s'articulera en 12 séances plénières et quatre réunions-débats, abordera quatre thèmes majeurs : attirer, recruter et retenir des professionnels hautement qualifiés dans le secteur nucléaire ; valoriser les personnes et les équipes au sein d'une organisation ; la formation théorique et pratique et les qualifications des professionnels du secteur nucléaire ; et la culture organisationnelle et son impact sur la main-d'œuvre.

Les participants échangeront des informations sur les politiques et les pratiques nationales et internationales, réfléchiront à l'importance du renforcement des capacités en matière de sûreté et de sécurité nucléaires, et proposeront des solutions pratiques pouvant être adoptées au niveau organisationnel, national ou international, en vue de mettre en place et de conserver les ressources humaines nécessaires à des programmes électronucléaires sûrs et durables.

Pour la communauté nucléaire, l'un des principaux défis à relever consiste à recruter et à retenir des professionnels qualifiés afin de pouvoir mobiliser une main-d'œuvre compétente à tous les stades de la mise en œuvre d'un programme nucléaire. Cela peut aller de la construction d'une nouvelle installation nucléaire à l'exploitation de centrales existantes, en passant par le cycle du combustible, les prescriptions relatives à la gestion des déchets et la phase de déclassement. Sont concernés les organismes gouvernementaux, les chaînes d'approvisionnement, les organismes d'appui technique, les capacités de recherche-développement et les propriétaires/exploitants de centrales nucléaires.

L'AIEA fournit à ses États Membres un appui en matière de mise en valeur des ressources humaines et de planification de la main-d'œuvre tout au long du cycle de vie de leurs installations nucléaires. Une partie de cet appui est destinée aux pays qui exploitent actuellement des centrales nucléaires, tandis que d'autres activités d'appui s'adressent à des pays qui lancent leur premier programme nucléaire. L'AIEA contribue à la mise en place d'infrastructures nationales et régionales qui sous-tendent les programmes d'enseignement et de formation professionnelle nécessaires au développement de l'éventail complet des compétences liées à l'énergie nucléaire.

« D'après notre expérience, chaque pays possède ses propres modèles de mise en valeur des ressources humaines, qui sont fortement influencés par des facteurs économiques, sociaux et culturels », a ajouté Mikhail Chudakov. 

L'une des particularités de cette conférence est l'organisation d'un concours international ouvert aux lycéens. Afin de susciter chez la jeune génération un intérêt pour les sciences et les technologies nucléaires, l’AIEA a organisé un concours international auxquels peuvent participer des lycéens. Elle a reçu au total 188 projets provenant de 31 pays différents. Cinq équipes finalistes, venant des États-Unis d'Amérique, de la Hongrie, du Japon, de la Malaisie et de la République de Corée, présenteront leurs projets au cours de la conférence, et le vainqueur sera désigné par les participants à celle-ci.

La conférence est accueillie par la Compagnie coréenne d'énergie hydroélectrique et nucléaire, au nom du Gouvernement de la République de Corée.

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