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L’AIEA octroie 100 premières bourses dans le cadre d’un plan visant à favoriser la parité dans le domaine nucléaire

39/2020
Vienne (Autriche)

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) décerne une bourse à 100 étudiantes du monde entier, premières bénéficiaires d’une nouvelle initiative dont le but est de contribuer à réduire l’écart entre les sexes dans les domaines de la science et de la technologie nucléaires.

Le Programme de bourses Marie Skłodowska-Curie (MSCFP), du nom de cette physicienne qui fit œuvre de pionnière, a été lancé en mars dernier par le Directeur général, Rafael Mariano Grossi, et vise à soutenir les femmes désireuses de faire carrière dans des domaines liés au nucléaire. Le Directeur général a fait l’annonce de ce premier groupe de boursières lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, qui s’est tenue en ligne cette semaine, du 18 au 20 novembre. « Une fois leurs études achevées, les boursières viendront grossir les rangs de celles et ceux qui se consacrent aux utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire dans le monde », a-t-il déclaré.

Ces 100 premières boursières ont été choisies parmi plus de 550 candidates originaires de plus de 90 pays – un choix représentatif de leur diversité géographique, puisqu’elles viennent de 71 pays différents. Les études qu’elles vont suivre sont ciblées sur des sujets divers et variés liés au nucléaire, qui vont du génie nucléaire à la médecine nucléaire, et de la sécurité à la non-prolifération ou encore au droit nucléaires.

La bourse prévoit d’octroyer à chaque étudiante jusqu’à 10 000 € par an pour couvrir les frais d’études en vue de l’obtention d’une maîtrise, auxquels peut s’ajouter, pendant deux ans tout au plus, une somme pouvant atteindre 10 000 € par an au titre des frais de subsistance. Les boursières auront également la possibilité de suivre un stage, avec le concours de l’AIEA, dans des activités en lien avec leur domaine d’étude. Le prochain cycle de présentation de demandes d’admission au programme MSCFP devrait être annoncé au premier trimestre 2021.

À ce jour, le programme de bourses a recueilli des promesses de contributions extrabudgétaires à hauteur de plus de 5 millions d’euros, signe du solide soutien dont il bénéficie de la part des États Membres. Le Canada, les États-Unis, la Finlande, la France, l’Irlande, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, la Suisse ainsi que l’Union européenne se sont tous dits prêts à participer au financement de cette initiative. La Chine, la France, le Pakistan et la Russie se sont engagés à faire des contributions en nature, en prenant par exemple en charge l’inscription des étudiantes dans des universités de leurs pays respectifs. L’URENCO a également parrainé le MSCFP, et d’autres entreprises ont manifesté leur intérêt pour le programme.

« La générosité et l’engagement de nos États Membres et des donateurs du secteur privé vont changer la vie de ces 100 étudiantes », a déclaré Rafael Mariano Grossi. « Il reste à présent à pérenniser le programme. De ce premier groupe de 100 étudiantes, nous devons passer à un chiffre bien supérieur, et nous avons besoin, pour ce faire, d’un financement sur plusieurs années. »

Le programme de bourses rend hommage à Marie Skłodowska-Curie pour son rôle de précurseur dans les travaux de recherche qu’elle a consacrés à la radioactivité, travaux qui ont constitué une étape essentielle dans la quête scientifique des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire. Marie Skłodowska-Curie a été la première femme à remporter un prix Nobel ; elle est aussi la première personne, et jusqu’à présent la seule femme, à avoir reçu deux prix Nobel, celui de physique en 1903 et celui de chimie en 1911.

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