Plusieurs modèles de RSF sont en train d’être mis au point. Nombre d’entre eux reprennent des principes similaires à ceux des réacteurs mis au point au cours de l’expérience sur le réacteur expérimental à sels fondus menée dans les années 1960 au Laboratoire national américain d’Oak Ridge, comme le « bouchon de sel congelé », mais il existe aussi de nombreuses nouvelles idées à étudier, à approfondir et à démontrer. Il existe ainsi différents cycles du combustible, différents sels combustibles et modèles modulaires - qui permettraient d’assembler les systèmes et les composants en usine et de les transporter comme un tout sur un site en vue de leur installation.
En France, le CNRS et l’Université Paris-Saclay ont annoncé la création prochaine, en partenariat avec la NAAREA, d’un laboratoire commun dédié à la chimie des sels fondus. Dénommé Innovation Molten Salt Lab (IMS Lab), ce dernier s’appuiera sur l’expertise du Laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (IJCLab) et de la NAAREA, société française qui met au point un micro-générateur nucléaire de 4e génération. Il a pour ambition de devenir un des premiers en Europe à mener des travaux de R-D sur les sels fondus pour des applications nucléaires (réacteurs à sels fondus) et non nucléaires. Au Canada, un modèle de petit réacteur modulaire (SMR) à sels fondus a passé avec succès en 2023 un examen essentiel proposé par le fournisseur préalablement à l’autorisation, premier du genre concernant un RSF à être achevé. D’autres projets, notamment en Chine et aux États-Unis, continuent de progresser, dans l’espoir que des RSF puissent commencer à être déployés dès le milieu des années 2030.
En savoir plus : Que sont les petits réacteurs modulaires (SRM) ?
Il existe quatre catégories de RSF et six grandes familles. Pour de plus amples détails, voir État d’avancement de la technologie des réacteurs à sels fondus (en anglais).