La maladie à virus Zika

La maladie à virus Zika est transmise par les moustiques infectés du genre Aedes. Elle est particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes, car elle peut provoquer de graves malformations congénitales chez les nouveau-nés. L’AIEA utilise des techniques dérivées du nucléaire pour aider ses États Membres à détecter le virus et à prévenir sa propagation.

Le virus Zika touche principalement les régions d’Amérique latine, des Caraïbes, d’Asie et du Pacifique ainsi que d’Afrique, où les moustiques de l’espèce Aedes aegypti abondent. Si les symptômes qu’il provoque sont généralement bénins et ressemblent à ceux d’un simple rhume, le virus est particulièrement dangereux pour les femmes enceintes et leurs fœtus, car il est susceptible de causer une microcéphalie, c’est-à-dire une atrophie de la tête du nourrisson pouvant entraîner des problèmes de développement chez l’enfant. En 2016, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de maladie à virus Zika était une urgence de santé publique internationale.

Grâce à la coopération technique et à la formation, l’AIEA, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), aide ses États Membres à utiliser la technique de l’insecte stérile, méthode de lutte contre les ravageurs faisant appel aux rayonnements ionisants pour stériliser des insectes mâles et réduire ainsi considérablement leur descendance. Cette technique nucléaire éprouvée est utilisée depuis plus de 50 ans pour lutter contre les principaux insectes ravageurs qui sévissent dans l’agriculture : mouche des fruits, lucilie bouchère, pyrale et mouche tsé-tsé. Elle pourrait s’avérer efficace également contre les moustiques qui transmettent des maladies telles que la dengue, le chikungunya et la maladie à virus Zika. L’AIEA aide également ses États Membres à utiliser des techniques dérivées du nucléaire, comme la transcription inverse - réaction de polymérisation en chaîne (RT-PCR) et le dosage immuno-enzymatique (ELISA), pour détecter les virus responsables de ces maladies chez les animaux porteurs.

En collaboration avec la FAO, l’AIEA dispense une formation visant à renforcer le socle de connaissances et les capacités humaines des États Membres, à développer les compétences techniques et administratives de leurs experts, et à soutenir l’intégration de ces techniques dans les plans nationaux de lutte contre les moustiques.

Du matériel de RT-PCR a été envoyé par l’AIEA à plusieurs pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Dans le cadre de son Initiative sur les utilisations pacifiques, l’AIEA mobilise également des fonds extrabudgétaires pour soutenir la coopération technique en matière d’utilisation des applications nucléaires dans la lutte contre les maladies infectieuses, comme les maladies à virus Ebola et Zika.

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