Diagnostic nucléaire de différentes maladies

Les examens diagnostiques basés sur les rayonnements sont d’une aide inappréciable pour la prise en charge de nombreuses autres maladies, notamment celles qui touchent les poumons (asthme, maladies broncho-obstructives chroniques), les reins (calculs, pyélonéphrite), le foie et la vésicule biliaire, le pancréas et les systèmes lymphatique et musculo-squelettique.

Cancer du sein et mélanome cutané

Chez les patients qui ont un cancer du sein et ou un mélanome cutané à un stade précoce, la chirurgie radioguidée et la biopsie du ganglion lymphatique sentinelle sont aujourd’hui la norme.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez la femme à l’échelle mondiale. L’état du nœud lymphatique, ou ganglion lymphatique, est un important facteur pronostique pour la détection de la maladie à un stade précoce. Il fournit des informations essentielles qui permettent de définir la thérapie à adopter. Selon l’état du creux axillaire (partie du corps humain située juste sous l’articulation entre le bras et l’épaule), l’oncologue peut opter pour des stratégies de traitement différentes, par exemple la chirurgie combinée à une chimiothérapie, à une radiothérapie et à une hormonothérapie auxiliaires (complémentaires).

Les ganglions lymphatiques sentinelles drainent directement la lymphe de la tumeur primaire. Par conséquent, ils sont les nœuds lymphatiques les plus susceptibles de recevoir des cellules métastatiques. Quand le cancer du sein donne lieu à la formation de métastases dans des nœuds lymphatiques proches, ce sont les ganglions lymphatiques sentinelles qui sont le plus fréquemment atteints. En l’absence de micrométastases dans le ganglion lymphatique sentinelle, la probabilité que des cellules tumorales soient détectées dans les ganglions lymphatiques non sentinelles est inférieure à 5 %. La lymphoscintigraphie, méthode innovante et sans risques grâce à laquelle on obtient des images précises des ganglions lymphatiques axillaires, permet au chirurgien de localiser le ganglion lymphatique sentinelle pour procéder à une biopsie.

Le mélanome cutané, qui cause 90 % des décès dus au cancer de la peau, est probablement la forme de tumeur cutanée la plus dangereuse. L’incidence de ce mélanome est en augmentation dans le monde chez les populations blanches (il augmente au rythme de 4 à 8 % par an), en particulier dans les régions où des populations à peau claire sont excessivement exposées au soleil. La réalisation d’une biopsie du ganglion lymphatique sentinelle chez les patients présentant un mélanome cutané vise principalement à repérer les 20 à 25 % de patients qui souffrent d’une forme localisée de la maladie, non détectée lors des examens cliniques. On dit qu’ils ont une « tumeur occulte ». Cette technique améliore le taux de détection des métastases occultes dans les nœuds lymphatiques, permet d’identifier les patients qui pourraient bénéficier d’une thérapie postopératoire complémentaire et est utilisée pour répartir les membres de la population en sous-groupes homogènes en vue de procéder à des essais cliniques aléatoires.

Hypertension réno-vasculaire

L’hypertension due à des réactions hormonales se produisant dans les reins, également appelée « hypertension réno-vasculaire », correspond à environ 5 % des cas d’hypertension recensés dans la population. C’est le seul type d’hypertension que l’on peut soigner. Quand on fait disparaître le trouble dans un rein, la tension artérielle retrouve un niveau satisfaisant à condition que l’autre rein fonctionne normalement. Pour évaluer le fonctionnement de ce dernier, on procède à un examen radio-isotopique rénal.

Maladies du système endocrinien

Il est possible de diagnostiquer plusieurs pathologies du système endocrinien grâce à des examens de médecine nucléaire. Les plus courantes de ces pathologies sont des maladies thyroïdiennes bénignes, comme l’hyperthyroïdie due à un adénome de Plummer ou à la maladie de Basedow, et le cancer de la thyroïde. Chez les patients atteints de ce cancer, il est nécessaire de procéder à des examens de médecine nucléaire pour détecter la présence éventuelle de résidus thyroïdiens dans le cou après une opération chirurgicale réalisée en traitement de la dissémination métastatique. L’hyperparathyroïdie primaire due à des adénomes est une autre indication de ces examens, de même que les phéochromocytomes, qui affectent les glandes surrénales.

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