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La France participe à une réunion sur les innovations nucléaires au service de la lutte contre le changement climatique

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(Photo : freepik, editée par A. Vargas/AIEA). 

Des jeunes professionnels de la France et de cinq autres pays qui participent à des projets de pointe visant à atteindre la neutralité carbone grâce à la technologie nucléaire ont pris part à la réunion intitulée Youth Engagement on the Road to Decarbonization, la première de trois manifestations organisées par l’AIEA dans le cadre de l’initiative All4Climate lancée par l’Italie, co-organisatrice de la COP26.

« La fonte des calottes glaciaires et les inondations records sont des signes parmi d’autres de la crise climatique, qui soulignent la nécessité de lutter contre le changement climatique avec des technologies éprouvées et efficaces », a déclaré Mikhail Chudakov, Directeur général adjoint et Chef du Département de l’énergie nucléaire. « L’énergie nucléaire, associée à d’autres sources d’énergie bas carbone, peut aider à éliminer plus rapidement les émissions. »

Stratégie de la France concernant le combustible usé et les déchets radioactifs

Sophie Missirian, pilote d’affaires à la Division combustible nucléaire chez Électricité de France (EDF), a participé à la réunion. Elle y a expliqué que, grâce à de nombreuses innovations dans le recyclage et le retraitement du combustible, EDF allait diviser par trois le volume des déchets radioactifs et diminuer de 25 % sa consommation d’uranium dans les années à venir.

Elle a ajouté que les innovations renforçaient sensiblement la viabilité de l’énergie nucléaire. « Nous commençons à produire de nouveaux combustibles à partir d’uranium pour optimiser le recyclage du combustible usé. Je pense que le recyclage est essentiel au développement du nucléaire », a-t-elle déclaré.

La Chine allie le nucléaire à d’autres sources d’énergie bas carbone

Le projet Guohe One+ a pour but de démontrer que, en plus de produire de l’électricité sans émissions de gaz à effet de serre, les réacteurs nucléaires peuvent, en combinaison avec d’autres sources d’énergie bas carbone, offrir toute une série de solutions pour réduire les émissions dans d’autres secteurs, tels que le chauffage urbain et le dessalement de l’eau.

« La combinaison de l’énergie nucléaire, des énergies éolienne et solaire et d’autres sources d’énergie renouvelables sera déterminante pour relever les défis du changement climatique », a déclaré Xu Yin, ingénieur en gestion de projet chargé de la démonstration de Guohe One+ à l’Institut de recherche et de conception en ingénierie nucléaire de Shanghai (SNERDI).

La Russie accueille les premiers petits réacteurs modulaires avancés

Les technologies nucléaires émergentes telles que les petits réacteurs modulaires, terrestres ou maritimes, seront probablement des piliers des systèmes d’énergie propre de l’avenir, qui combineront énergie nucléaire et énergies renouvelables intermittentes, a affirmé Arina Samkova, spécialiste chez Rusatom Overseas. Les tout premiers petits réacteurs modulaires avancés ont été mis en service récemment en Russie à bord de la centrale nucléaire flottante Akademik Lomonosov, qui fournit de l’électricité et du chauffage aux collectivités locales.

« Aujourd’hui, la centrale nucléaire flottante de Tchoukotka fournit de la chaleur et de l’électricité fiables et propres, a ajouté Mme Samkova. À l’avenir, elle remplacera deux centrales [à combustible fossile], ce qui rendra l’environnement beaucoup plus propre et la neige plus blanche. »

Les États-Unis testent des microréacteurs

Les microréacteurs, en cours de développement dans plusieurs pays, sont des petits réacteurs modulaires qui permettent de fournir une énergie propre et fiable à un coût abordable aux régions difficiles d’accès. Ils sont particulièrement adaptés dans les régions où il n’y a pas de grand réseau électrique et où il est difficile de livrer des combustibles fossiles. Yasir Arafat dirige une équipe chargée de la construction d’un microréacteur de démonstration appelé MARVEL au Laboratoire national de l’Idaho (États-Unis), dans l’objectif de stimuler l’avancement de cette technologie dans le pays.

« Les microréacteurs prennent une place plus importante que nous ne l’avions prévu : non seulement ils ne produisent pas d’émissions, mais ils peuvent aider à combler certains besoins à court terme afin de lutter contre la crise climatique », a souligné M. Arafat à propos de l’utilisation éventuelle de microréacteurs mobiles pour approvisionner en énergie les régions touchées par des catastrophes naturelles.

Émirats arabes unis : témoignage d’un pays primo-accédant

Une trentaine de pays dits « primo-accédants » envisagent, prévoient ou préparent activement l’introduction de l’énergie nucléaire. Récemment, les Émirats arabes unis ont mis en service le deuxième des quatre grands réacteurs qu’ils ont entrepris de construire pour diversifier leur bouquet énergétique et atteindre leurs objectifs climatiques, en combinaison avec le déploiement d’autres sources d’énergie bas carbone.

« Le nucléaire et le solaire vont de pair », a affirmé Majid Al Zarooni, un jeune ingénieur de la Société de l’énergie nucléaire des Émirats arabes unis. « La centrale nucléaire de Barakah contribue à l’augmentation de la capacité solaire en assurant un approvisionnement électrique de base solide et fiable, ce qui permet au réseau d’intégrer des sources renouvelables plus intermittentes », a-t-il expliqué.

Activisme au Royaume-Uni : nucléaire et qualité de l’air

Ces 50 dernières années, l’énergie nucléaire a permis d’éviter l’émission de plus de 70 gigatonnes de dioxyde de carbone, lesquelles auraient été rejetées dans l’atmosphère si la même quantité d’électricité avait été produite par des centrales à combustible fossile. À l’approche de la COP26, la mobilisation des jeunes sera essentielle pour sensibiliser le public au rôle fondamental de l’énergie nucléaire dans la lutte contre la crise climatique.

« Nous sommes tous des défenseurs de l’environnement et nous travaillons tous aux mêmes objectifs », a déclaré Sophie Zienkiewicz, écologiste et militante pro-nucléaire au sein du Young Generation Network (Royaume-Uni). « Les objectifs de développement durable des Nations Unies sont parmi nos principaux repères » et « le nucléaire a sa place dans chacun de ces 17 objectifs », a-t-elle conclu.

 

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