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Une deuxième livraison d’uranium faiblement enrichi vient compléter le stock de la banque d’UFE de l’AIEA

50/2019
Ust-Kamenogorsk, Kazakhstan

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Le 10 décembre 2019, l’AIEA a réceptionné la deuxième et dernière livraison d’uranium faiblement enrichi (UFE) à l’installation conçue à cet effet sur le site de la banque d’UFE de l’AIEA (Kazakhstan), qui vise à assurer aux pays la disponibilité du combustible nucléaire. Cette livraison, qui fait suite à une première expédition en octobre, vient compléter le stock de la banque d’UFE de l’AIEA.

La compagnie nucléaire nationale kazakhe Kazatomprom, première productrice d’uranium naturel au monde, a livré 28 cylindres d’UFE à l’installation, située dans l’usine métallurgique d’Ulba (UMP), à Ust‑Kamenogorsk, dans l’Est du Kazakhstan. L’uranium a été extrait au Kazakhstan et enrichi en Fédération de Russie, puis acheminé par voie ferroviaire sur le site, où il a été contrôlé et officiellement accepté par les experts de l’AIEA.

La banque d’UFE, propriété de l’AIEA hébergée par le Kazakhstan, est l’un des projets les plus ambitieux entrepris par cette dernière depuis sa fondation en 1957.

« Avec la réception de cette deuxième livraison, le stock de la banque d’UFE de l’AIEA est complet, a déclaré Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l’AIEA. Je me souviens de l’examen et de l’approbation du projet par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, en 2010, et je me réjouis que celle-ci ait relevé le défi et répondu aux attentes de la communauté internationale. »

Marta Ferrari, directrice par intérim du projet de banque d’UFE de l’AIEA, était sur place pour inspecter l’envoi et signer les documents de livraison. « Grâce à la deuxième livraison d’UFE par Kazatomprom, la banque d’UFE de l’AIEA dispose de suffisamment de matière pour environ un cœur complet de réacteur à eau sous pression de 1 000 MWe », a-t-elle annoncé.

La création et l’exploitation de la banque d’UFE de l’AIEA sont entièrement financées par les contributions volontaires des États Membres de l’AIEA et d’autres donateurs à hauteur de 150 millions de dollars É.‑U., soit le coût estimé d’au moins 20 ans d’exploitation. Parmi les donateurs figurent la Nuclear Threat Initiative, les États‑Unis d’Amérique, l’Union européenne, les Émirats arabes unis, le Koweït, la Norvège et le Kazakhstan. Le Kazakhstan contribue également en nature en accueillant la banque d’UFE de l’AIEA.

« Nous tenons à remercier les donateurs de leurs contributions généreuses et à saluer la coopération précieuse du Kazakhstan, de la Chine et de la Fédération de Russie », a ajouté Rafael Mariano Grossi.

Contexte

En décembre 2010, le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a autorisé le Directeur général à mettre en place la banque d’UFE de l’AIEA, comme mécanisme d’assurance de l’approvisionnement de dernier recours pour les États Membres faisant face à une rupture d’approvisionnement due à des circonstances exceptionnelles et ne pouvant se procurer de combustible nucléaire ni sur le marché commercial, ni dans le cadre d’arrangements entre États, ni par d’autres moyens. Il s’agit d’une réserve physique de 90 tonnes d’UFE, ingrédient essentiel à la fabrication du combustible des centrales nucléaires.

De plus amples informations sur l’histoire de la banque d’UFE de l’AIEA et la première expédition de 32 cylindres d’UFE par l’entreprise française Orano Cycle figurent sur le site web de l’AIEA.

En tant qu’exploitant, l’UMP a la responsabilité première de la sûreté et de la sécurité de la banque d’UFE et est tenue de respecter les normes de sûreté et les orientations en matière de sécurité nucléaire de l’AIEA. Cette dernière effectuera régulièrement des missions d’examen pour vérifier que l’installation est exploitée conformément à ces orientations.

D’autres mécanismes d’assurance de l’approvisionnement ont été mis en place avec l’approbation de l’AIEA, notamment une réserve physique garantie d’UFE gérée par la Fédération de Russie au Centre international d’enrichissement d’uranium d’Angarsk (Fédération de Russie) et une garantie d’assurance de l’approvisionnement donnée par le Royaume-Uni pour les services d’enrichissement d’UFE.

Il y a environ 450 réacteurs nucléaires de puissance en service dans le monde, qui assurent près de 10 % de la production mondiale d’électricité et un tiers de la production totale d’électricité à faibles émissions de carbone, et 52 réacteurs nucléaires de puissance en construction.

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