Alors qu’il fait face à un lourd fardeau de maladies infectieuses, le Mozambique, pays d’Afrique subsaharienne, voit aussi augmenter la charge de morbidité due aux maladies non transmissibles, comme le cancer.
Pour remédier à cette situation, l’AIEA, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Centre de cancérologie MD Anderson (MDACC) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ont envoyé une équipe d’experts dans le pays en mai, à la demande du gouvernement mozambicain, pour mener un examen imPACT approfondi de l’actuel programme national de lutte contre le cancer. Les cancers qui touchent les femmes et les enfants figuraient en tête du programme de cet examen.
« Le nombre croissant de cas de cancer au Mozambique est très préoccupant et le gouvernement prend des mesures pour étendre l’accès au diagnostic et au traitement, ainsi que pour mieux intégrer les services de cancérologie dans le système de santé primaire », a déclaré Armindo Tiago, Ministre mozambicain de la santé.
Selon les estimations GLOBOCAN du CIRC, plus de 26 000 cas de cancer sont diagnostiqués chaque année au Mozambique. Le cancer du col de l’utérus représente à lui seul un tiers des cas de cancer chez les femmes. Le nombre de personnes atteintes de cancer au Mozambique devrait plus que doubler d’ici 2045.
À la suite d’un examen imPACT mené en 2014, le gouvernement mozambicain a mis en place, en 2019, un programme national de lutte contre le cancer sur dix ans. Il élabore à l’heure actuelle un plan d’investissement dans la lutte contre le cancer avec le soutien de l’OMS.
Severin von Xylander, du bureau de pays de l’OMS au Mozambique, a déclaré : « Nous travaillons en étroite collaboration avec le programme national de lutte contre le cancer au Mozambique pour donner la priorité à la prévention et à la détection précoce des cancers qui touchent les femmes et les enfants, conformément aux initiatives mondiales respectives de lutte contre le cancer. »