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Le tout premier centre collaborateur africain de l’AIEA pour la sélection des plantes et la phytogénétique

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Samuel Boakye Dampare, directeur général de la Commission ghanéenne de l’énergie atomique, et Najat Mokhtar, Directrice générale adjointe de l’AIEA chargée du Département des sciences et des applications nucléaires, à Vienne (Autriche), le 29 septembre 2023. (Photo : M. Casling/AIEA)

La sécurité alimentaire et l’agriculture durable ne sauraient être renforcées sans des programmes de sélection végétale innovants qui utilisent des techniques nucléaires sûres et éprouvées.  

Depuis près de 60 ans, le Centre mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture et son Laboratoire de la sélection des plantes et de la phytogénétique à Seibersdorf (Autriche) utilisent des rayons gamma et des rayons X pour irradier des graines et des tissus végétaux afin d’accélérer le processus d’évolution naturelle qu’est la mutation génétique des plantes. Cette technique génère une diversité génétique qui permet d’obtenir des variétés de cultures nouvelles et améliorées. Des millions de variants sont produits grâce à la mutation radio-induite et aucun rayonnement résiduel ne subsiste dans la plante après le processus. Les sélectionneurs recherchent ensuite les caractéristiques souhaitées et effectuent le croisement. 

Afin de promouvoir la recherche-développement dans le domaine de la sélection par mutation en Afrique de l’Ouest et subsaharienne, l’Institut de recherche en biotechnologie et en agriculture nucléaire (BNARI) de la Commission ghanéenne de l’énergie atomique a été désigné par l’AIEA centre collaborateur de l’AIEA pour une période de quatre ans en ce qui concerne la sélection végétale et les technologies connexes contribuant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle . Une cérémonie de signature et de remise de plaque a eu lieu le 29 septembre au Siège de l’AIEA, à Vienne (Autriche), en marge de la 67e Conférence générale.  

« La sélection par mutation est un outil important qui nous aidera à relever le défi de nourrir notre planète », a déclaré Najat Mokhtar, Directrice générale adjointe de l’AIEA chargée du Département des sciences et des applications nucléaires. « Cette technique nous permet de créer des cultures vivrières à meilleur rendement, offrant une meilleure qualité nutritionnelle et plus résistantes face aux changements climatiques. En resserrant notre collaboration avec le BNARI, nous échangerons nos connaissances et renforcerons les capacités d’utilisation de cette technique sûre et très efficace dans une région plus étendue. »  

Le BNARI est le tout premier centre collaborateur de l’AIEA en Afrique dans le domaine de la sélection des plantes et de la phytogénétique et l’un des six seulement qui existent dans le monde. Compte tenu de sa localisation géographique et de son savoir-faire en matière de mutation radio-induite, le BNARI est en effet bien placé pour renforcer les capacités ouest-africaines en matière de sélection des plantes et de phytogénétique. 

« Nous sommes résolument engagés à tirer parti de ce partenariat pour plaider en faveur de l’adoption massive de la sélection par mutation et des technologies connexes en vue de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans toute l’Afrique », a déclaré Michael Osae, directeur du BNARI. 

Culture in vitro du manioc à l’aide de techniques de sélection des plantes par mutation pour produire des variétés nouvelles et améliorées. (Photo : AIEA)

La désignation du BNARI comme centre collaborateur de l’AIEA fait suite à de nombreuses années de collaboration dans le cadre de projets de recherche coordonnée et de projets de coopération technique nationaux et régionaux ayant contribué au renforcement des capacités nécessaires pour en faire un centre collaborateur. Au cours des quatre dernières années, le BNARI a accueilli et mis à disposition des experts pour des cours organisés par l’AIEA et a accueilli des boursiers venant d’autres pays africains et de la Jamaïque. 

Le centre collaborateur facilitera l’échange des connaissances, non seulement entre le Ghana et l’AIEA, mais aussi entre les pays africains ainsi qu’avec d’autres centres collaborateurs similaires dans le monde entier. 

« Aujourd’hui, une étape importante a été franchie dans le partenariat durable noué entre le Ghana et l’AIEA », a déclaré Samuel Boakye Dampare, directeur général de la Commission ghanéenne de l’énergie atomique, après la signature de l’accord. « Le Ghana n’a jamais cessé de collaborer avec l’AIEA, mettant à profit le potentiel des solutions nucléaires et biotechnologiques non seulement pour le bien de notre pays, mais aussi pour celui de la communauté africaine dans son ensemble. »  

Dans le cadre du plan de travail convenu, le BNARI fera profiter de ses capacités et de ses connaissances en matière de multiplication in vitro. Il mènera aussi des recherches en collaboration sur la culture de tissus et la sélection par mutation et fournira des services d’irradiation à d’autres pays de la région. 

La première activité du BNARI en tant que centre collaborateur de l’AIEA sera d’accueillir un cours régional sur les techniques faisant appel à des marqueurs moléculaires pour l’identification des mutations, du 16 au 27 octobre 2023.  

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