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Le rôle de l’imagerie médicale dans la réduction du fardeau de plus en plus lourd du cancer dans le monde

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Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l’AIEA, prend la parole à l’ouverture de la conférence organisée par Women in Nuclear (WiN IAEA) sur le thème « Façonner l’avenir de l’imagerie médicale grâce aux techniques nucléaires », qui s’est tenue au Siège de l’Agence à Vienne (Autriche), le 2 novembre 2023. (Photo : Dean Calma/AIEA)

L’importance de l’imagerie médicale comme moyen de sauver des vies dans le cadre de l’élargissement de l’accès aux soins contre le cancer partout dans le monde a été mise en exergue lors d’un événement qui s’est déroulé la semaine dernière au Siège de l’Agence, à Vienne, sous l’égide de Women in Nuclear IAEA.   

Rafael Mariano Grossi, le Directeur général de l’AIEA, Karina Rando, la Ministre uruguayenne de la santé publique, et Laura Holgate, l’Ambassadrice des États-Unis auprès de l’Office des Nations Unies à Vienne et de l’Agence internationale de l’énergie atomique, faisaient partie des experts internationaux et de l’AIEA qui ont souligné l’importance des technologies nucléaires comme l’un des outils les plus puissants dans la lutte contre le cancer. 

Mettant en évidence la manière dont l’initiative phare de l’AIEA Rayons d’espoir contribue à combler le fossé en matière d’accès aux soins contre le cancer dans les pays à revenu faible et intermédiaire, M. Grossi a déclaré que l’AIEA déployait des « efforts intenses » pour élargir l’accès à l’imagerie médicale dans le monde entier.   

« Il est inacceptable, d’un point de vue moral, éthique ou autre, que des cancers parfaitement guérissables ici à Vienne soient considérés comme une sentence de mort dans de si nombreux pays aux quatre coins du monde. » 

Karina Rando, la Ministre uruguayenne de la santé publique, a évoqué l’héritage de l’Uruguay dans le domaine de la lutte contre le cancer, en faisant mention de Raul Leborgne, un radiologue uruguayen qui a inventé le premier appareil de mammographie dans les années 1950.  

« L’Uruguay a toujours fait preuve d’un grand dévouement à l’égard des questions de santé des femmes », a-t-elle affirmé.  
« Des programmes et initiatives nationaux sont en cours. Ils portent essentiellement sur des maladies telles que le cancer du sein et du col de l’utérus et mettent l’accent sur le dépistage précoce, la sensibilisation et le traitement. » 

En Uruguay, chaque année, 2 000 femmes sont diagnostiquées de cancer du sein et 700 en meurent. En ce qui concerne le cancer du col de l’utérus, on dénombre chaque année 300 nouveaux cas diagnostiqués et 130 décès. Plus de la moitié des personnes diagnostiquées de cancer du col de l’utérus ont moins de 50 ans.  

Laura Holgate, Ambassadrice des États-Unis et Représentante permanente de ce pays auprès de l’AIEA, a fait observer que l’initiative Rayons d’espoir constituait un excellent exemple des avantages que procure l’élargissement de l’accès aux technologies nucléaires pacifiques dans le monde entier. 

« Le cancer est actuellement à l’origine d’un décès sur six dans le monde », a-t-elle indiqué. « Selon les estimations du Centre international de recherche sur le cancer, l’incidence du cancer dans le monde devrait s’accroître considérablement au cours des deux prochaines décennies, alourdissant ainsi le fardeau de la maladie pour les pays où l’accès aux soins est limité ou inexistant. Malheureusement, ce sont les pays à revenu faible et intermédiaire qui paieront le plus lourd tribut : plus de 70 % des décès dus au cancer devraient y être enregistrés, alors que ces pays ne bénéficient que de 5 % des dépenses mondiales dans ce domaine.  

« Chaque malade du cancer mérite d’avoir accès à des traitements qui lui sauvera la vie ».  

L’importance du renforcement des capacités en termes de main-d’œuvre qualifiée pour répondre à la demande croissante de technologies nucléaires a également fait l’objet de discussions, l’accent étant mis sur le caractère crucial d’une inclusion et d’une diversité accrues.  

May Abdel-Wahab, directrice de la Division de la santé humaine à l’AIEA, a fait remarquer que l’amélioration de l’accès aux soins contre le cancer demeure un défi à relever : « Nous ne devons pas perdre de vue que le seul fait de disposer de matériel n’ouvrira pas la voie à l’ère de l’équité pour tous. Augmenter d’urgence le nombre de professionnels bien formés au niveau mondial sera la clé du succès et de la durabilité. »

De nombreux participants à l’événement ont également souligné l’importance de promouvoir une plus grande parité hommes-femmes dans les professions du nucléaire, de la médecine et de la recherche, afin de mettre fin aux préjugés sexistes dans les traitements médicaux, qui pourraient avoir des répercussions négatives sur l’état de santé des femmes. 

« On observe, même dans les pays à revenu élevé, un déséquilibre entre les hommes et les femmes dans la main-d’œuvre actuelle », précise Mme Abdel-Wahab.

L’AIEA a mis en place un certain nombre d’initiatives visant à promouvoir l’égalité des sexes dans le domaine nucléaire, notamment son programme de bourses Marie Skłodowska-Curie, qui offre aux étudiantes des bourses d’études pour suivre des programmes de master et la possibilité d’effectuer un stage avec le concours de l’AIEA. 

L’événement s’est déroulé sous les auspices du réseau Women in Nuclear de l’AIEA, une organisation qui œuvre en faveur de la représentation accrue des femmes qualifiées dans les métiers du nucléaire et de la radioprotection. 

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