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L’AIEA s’engage à surveiller le rejet d’eau traitée à Fukushima Daiichi, déclare M. Grossi au Japon

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L’AIEA s’engage à surveiller de manière indépendante le rejet en mer des eaux traitées prévu à la centrale de Fukushima Daiichi et fournira des évaluations régulières au Gouvernement japonais et à la communauté internationale, a déclaré aujourd’hui le Directeur général Rafael Mariano Grossi au Premier Ministre Fumio Kishida, à Tokyo.

La réunion a eu lieu après la visite de M. Grossi à Fukushima Daiichi hier, dans le cadre de son déplacement de trois jours au Japon. M. Grossi a observé les préparatifs du rejet des eaux traitées et a noté les « progrès remarquables réalisés dans le déclassement de Fukushima Daiichi depuis ma dernière visite il y a deux ans ».

L’AIEA examine actuellement la politique japonaise de rejet des eaux traitées en provenance de Fukushima Daiichi au regard des normes de sûreté internationales applicables.

Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a rencontré le Premier Ministre Fumio Kishida à Tokyo vendredi. (Photo : K. Laffan/AIEA) 

« La poursuite de l’examen scientifique et de l’examen objectif par l'AIEA concernant les rejets dans l’océan est une initiative extrêmement importante pour que le public, tant au niveau national qu’au niveau international, puisse comprendre la situation », a déclaré M. Kishida lors d’une conférence de presse à l’issue de la rencontre. « Le Japon compte continuer à répondre avec la plus grande transparence ; nous nous réjouissons de continuer à travailler avec l’AIEA. »

En février de cette année, l’équipe spéciale de l’AIEA a effectué une mission d’examen auprès de la Compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO), l’exploitant de Fukushima Daiichi, et du Ministère de l’économie, du commerce et de l'industrie (METI) du Japon. « Le Japon a fait des progrès significatifs dans ses préparatifs et l’équipe spéciale de l’AIEA se félicite que TEPCO et le METI aient identifié les prochaines étapes qu’il convient de mener en vue du rejet d’eaux prévu pour 2023 », a déclaré M.Grossi. « L’AIEA s'engage à procéder à un examen approfondi de la sûreté avant, pendant et après le rejet des eaux traitées et à effectuer son travail de manière objective et transparente. »

L’équipe spéciale de l'AIEA a publié son premier rapport en avril ; elle y a résumé l’état d’avancement général de l’examen de la sûreté de l’AIEA concernant les préparatifs menés par TEPCO en vue du rejet d’eau proposé. Le rapport a recensé des domaines techniques au sujet desquels des discussions et des informations supplémentaires sont nécessaires, comme la caractérisation radiologique de l’eau traitée et la prise en compte des événements anormaux et des risques externes. L’eau traitée qu’il est proposé de rejeter en mer est le résultat d’un processus de filtration connu sous le nom de Système avancé de traitement des liquides (ALPS). Grâce à une série de réactions chimiques, ce système permet de débarrasser l’eau contaminée de la plupart des radionucléides. L’équipe spéciale a également noté qu’il importe de répertorier les radionucléides présents dans l’eau traitée par le système ALPS et les quantités qui seront rejetées dans l’environnement.

« À l’avenir, l’AIEA a prévu de nombreuses autres activités - des missions supplémentaires, des échantillonnages et des analyses indépendants de l’eau traitée et des échantillons environnementaux pour corroborer les données fournies par le Japon, et l’évaluation de la radioexposition des travailleurs sur le site », a déclaré M. Grossi. Une deuxième mission de l’équipe spéciale, qui comprend à la fois du personnel de l’AIEA et des experts indépendants de renommée internationale issus de différents pays, est prévue pour le second semestre 2022. Cette mission assurera le suivi des progrès réalisés par TEPCO et le METI sur les questions techniques, et examinera l’évaluation révisée de l’impact radiologique sur l’environnement.

Outre sa rencontre avec le Premier Ministre Kishida vendredi, M. Grossi a rencontré le Ministre des affaires étrangères Yoshimasa Hayashi, qui a annoncé des engagements financiers de deux millions d'euros en faveur de la sûreté et de la sécurité nucléaires en Ukraine et d’un million d’euros en faveur de l’initiative Rayons d’espoir, qui vise à lutter contre les inégalités mondiales en matière d’accès aux soins contre le cancer, ainsi que le Ministre d'État chargé de la politique scientifique et technologique Takayuki Kobayashi et le Président de l’Autorité de réglementation nucléaire, Toyoshi Fuketa. Jeudi, M. Grossi a rencontré le Ministre de l’économie, du commerce et de l’industrie, Koichi Hagiuda, qui a promis une contribution d’un million d’euros au programme de bourses Marie Slodowska-Curie, initiative phare de l’AIEA visant à accroître la représentation des femmes dans le domaine nucléaire.

En début de semaine, M. Grossi a rencontré des entreprises japonaises, et les invitées à soutenir l’initiative Rayons d’espoir.

Dernière mise à jour : 04/11/2022

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