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L’AIEA à la COP28 : le rôle de la technologie nucléaire dans le suivi et l’atténuation des changements climatiques et dans l’adaptation à ceux-ci

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Du 30 novembre au 12 décembre 2023 se tient la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de cette année (COP28), qui réunit les dirigeants du monde entier ; l’AIEA sera présente à une cinquantaine d’événements, dont certains qu’elle aura elle-même organisés, et elle mettra en lumière les solutions que la science et la technologie nucléaires peuvent apporter pour ce qui est d’atténuer et de suivre les changements climatiques et de s’y adapter.

À son pavillon Atoms4Climate (L’atome pour le climat), situé dans la zone bleue, l’AIEA organisera des événements sur quatre thèmes : l’énergie, l’alimentation, les océans et l’eau. L’énergie d’origine nucléaire, qui est une énergie bas carbone, peut aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et les techniques nucléaires peuvent servir à renforcer la sécurité alimentaire mondiale, à surveiller la santé des océans et à améliorer l’accès à l’eau propre – trois problématiques liées aux changements climatiques.

Le vendredi 1er décembre, le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, dévoilera la Déclaration de l’AIEA sur l’électronucléaire, appuyée par des dizaines de pays, lors d’un événement phare qui mettra en avant le rôle de cette technologie dans le bouquet énergétique. L’événement sera retransmis en direct

Lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA en amont de la COP28, M. Grossi avait déclaré : « Pour la première fois dans l’histoire des COP, des pays dotés de centrales nucléaires pourront dire oui, nous sommes là, oui, l’électronucléaire fait partie de la solution à cette crise climatique mondiale que nous connaissons. »

M. Grossi se joindra également au Président français Emmanuel Macron et au Premier Ministre belge Alexander De Croo le samedi 2 décembre pour annoncer le tout premier Sommet sur l’énergie nucléaire, qui se tiendra à Bruxelles l’année prochaine. L’événement sera retransmis en direct. En savoir plus.

Consultez la page de l’AIEA sur la @COP28 pour voir la liste complète des événements organisés par l’AIEA et ses partenaires.

Zéro émission nette

Le dernier rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions du Programme des Nations Unies pour l’environnement indique que nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre de 28 % à l’échelle mondiale si nous voulons contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C, et de 42 % si nous voulons la limiter à 1,5 °C – deux objectifs fixés dans l’Accord de Paris de 2015 sur les changements climatiques. La COP28 marquera le premier « bilan mondial », processus prévu par l’accord qui consiste en une évaluation détaillée des progrès accomplis par les pays dans la réalisation de leurs objectifs de réduction des émissions.

Les spécialistes du climat s’accordent à dire que le secteur de l’énergie devra réduire ses émissions nettes de CO2 à zéro vers le milieu du siècle si l’on veut pouvoir concrétiser ces objectifs. L’électronucléaire, qui représente environ 10 % de la production mondiale d’électricité et fournit environ un quart de l’électricité bas carbone sur la planète, a un rôle clé à jouer dans la transition vers un avenir à zéro émission nette.

Qu’est‑ce que l’objectif « zéro émission nette » et comment l’électronucléaire et les solutions innovantes peuvent y contribuer ?

L’électronucléaire permet un approvisionnement en énergie abordable, résilient et sûr, et peut être combiné aux énergies renouvelables pour réaliser l’objectif zéro net. L’initiative Atoms4NetZero de l’AIEA offre aux décideurs des modélisations de scénarios énergétiques complètes et étayées, qui tiennent compte de tout ce que peut apporter l’électronucléaire dans la transition vers un monde à zéro émission nette. Ces modélisations aident à combler les lacunes des études sur lesquelles se fondent les pouvoirs publics et les institutions financières, et viennent ainsi à l’appui de nouveaux projets électronucléaires.

Le 5 décembre, des représentants internationaux de haut niveau se réuniront au pavillon Atoms4Climate pour une manifestation sur le thème « Le déploiement nucléaire est-il trop lent pour permettre d’atteindre l’objectif zéro émission nette ? ». Les experts feront part de leur expérience, dans le but de dissiper l’idée fausse très répandue selon laquelle le secteur du nucléaire serait trop lent pour contribuer à la réalisation des objectifs de décarbonation.

Le 10 décembre, le pavillon Atoms4Climate accueillera une discussion sur le thème de la construction de systèmes énergétiques propres et résilients.

Atoms4Food, les océans et l’eau

La science nucléaire ne concerne pas uniquement l’énergie. Les techniques nucléaires, telles que l’hydrologie isotopique et la sélection des plantes par mutation, peuvent également aider les pays à s’adapter aux conséquences qu’ont les changements climatiques sur l’alimentation, l’agriculture et les ressources en eau. Le mois dernier, l’AIEA a lancé avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) une nouvelle initiative, Atoms4Food (L’atome pour l’alimentation), en vue d’utiliser les techniques nucléaires pour lutter contre l’aggravation de la faim et de l’insécurité alimentaire dans le monde du fait des changements climatiques.

Une table ronde ministérielle sur le rôle de la science et de la technologie nucléaires dans le contexte des changements climatiques et de la sécurité alimentaire se tiendra le 1er décembre au pavillon de l’alimentation et de l’agriculture. M. Grossi interviendra aux côtés du Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, pour parler du rôle essentiel que jouent les techniques nucléaires dans les systèmes agroalimentaires.

Le 2 décembre, un événement sera consacré à l’adaptation aux changements climatiques dans les domaines de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, de la gestion de l’eau et de l’élevage. Les intervenants présenteront les travaux sur l’adaptation de leurs organisations respectives au pavillon Atoms4Climate de l’AIEA.

Les océans subissent également les changements climatiques, comme en témoignent l’augmentation de leur température, l’élévation de leur niveau et leur acidification. L’AIEA aide les pays à tirer parti des techniques nucléaires et isotopiques pour comprendre scientifiquement les changements dans les océans.

Le jeudi 30 novembre, l’AIEA organisera à son pavillon Atoms4Climate une manifestation qui mettra en lumière le travail de surveillance de la santé des océans qu’elle mène avec l’Institut koweïtien de recherche scientifique (KISR). La manifestation, intitulée « Le navire de recherche AIMostakshif au service de la santé des océans », sera l’occasion de découvrir comment le projet de l’AIEA et du KISR sur la santé des océans permet de mener des recherches innovantes et de renforcer les capacités dans le monde entier. Elle sera suivie d’une visite guidée et d’une réception de haut niveau à bord du navire.

Le recul des glaciers a des répercussions importantes sur le cycle de l’eau et l’approvisionnement en eau, ainsi que sur les écosystèmes et la biodiversité. Les efforts de l’AIEA pour résoudre ce problème seront présentés lors d’un événement intitulé « Cryosphère : les conséquences du recul des glaciers » le 6 décembre au pavillon Atoms4Climate.

Le même jour, l’AIEA mettra en avant les travaux du Réseau mondial des laboratoires d’analyse de l’eau (GloWAL), un nouveau réseau mondial de laboratoires qui donne à des pays du monde entier les moyens de produire les données dont ils ont besoin pour gérer efficacement leurs ressources en eau. L’événement organisé au pavillon Atoms4Climate sera l’occasion de faire le point sur les progrès accomplis dans le cadre du programme d’action pour l’eau de la Conférence des Nations Unies sur l’eau et d’examiner comment le réseau GloWAL aide les pays à développer leurs capacités de gestion de l’eau afin de soutenir cet effort international.

Plus de 70 000 délégués sont attendus à Dubaï, aux Émirats arabes unis, pour participer à la COP28. Parmi les participants figureront aussi bien des chefs d’État que des jeunes s’apprêtant à entrer dans l’âge adulte à une époque où le monde entier ressent les effets des changements climatiques.

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