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La visite du Directeur général met en relief le savoir-faire nucléaire de la Belgique et l’engagement de ce pays auprès de l’AIEA

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L’Atomium, monument emblématique de Bruxelles, a été construit en 1958 à l’occasion de l’Exposition universelle de Bruxelles, l’année où la Belgique est devenue membre de l’AIEA. (Photo : Juan Salmoral/Flickr)

Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a rencontré des ministres belges en octobre, lors de son voyage de deux jours à Bruxelles. La Belgique, qui est un État Membre de l’AIEA depuis 1958, exploite des centrales nucléaires depuis 1974 et soutient fermement les initiatives de l'AIEA visant à promouvoir l’application de la technologie et des techniques nucléaires à des fins pacifiques, par exemple en médecine nucléaire, dans l’industrie, l’alimentation et l’agriculture, les essais non destructifs appliqués aux objets du patrimoine culturel, ainsi que l’atténuation du changement climatique et l'adaptation à celui-ci.  

M. Grossi s'est réuni avec le Premier Ministre belge, Alexander De Croo. Leurs discussions ont porté en particulier sur l’énergie nucléaire, la non-prolifération nucléaire et la contribution de l’AIEA à la lutte mondiale contre le cancer. La Belgique, qui soutient de manière proactive les travaux de l’AIEA sur la prévention et le traitement du cancer, a annoncé avec la France, en février dernier, qu’elle donnait des fonds à une initiative de l’AIEA pour améliorer la prise en charge du cancer au Niger.

M. Grossi a abordé des moyens de renforcer cet engagement à l'avenir, et a fait part des projets de l’AIEA visant à améliorer encore la prise en charge du cancer en Afrique, décrivant la charge que fait peser le cancer sur les pays à revenu faible comme un problème qui requiert que la communauté internationale s'unisse pour y faire face.

M. Grossi a participé au Sommet mondial des leaders contre le cancer, organisé par l’Union internationale contre le cancer, lors duquel il a souligné que les innovations de l’AIEA renforçaient l’accès aux soins contre le cancer, et a mis en relief les nombreuses activités que l’AIEA entreprend avec ses partenaires pour contribuer à la lutte contre cette maladie, qui gagne du terrain.

M. Grossi a rencontré la Ministre belge de l’énergie, Tinne Van der Straeten, et s'est entretenu avec elle des développements actuels de la politique nucléaire belge et des perspectives concernant les technologies nucléaires à venir, comme les petits réacteurs modulaires (PRM). Plusieurs pays dans le monde envisagent de recourir aux PRM, qui sont plus abordables, modulables et peuvent être construits plus rapidement, pour fournir une énergie fiable et bas carbone à des zones industrielles ou éloignées. M. Grossi a expliqué comment l’AIEA participait au développement de cette technologie, notamment avec le lancement récent d'une plateforme sur les PRM et leurs applications à l'échelle de l'AIEA, devant permettre aux pays de bénéficier de l’assistance de l’AIEA, qui va du développement et du déploiement de la technologie à la sûreté, à la sécurité et aux garanties nucléaires.

La Belgique a sept réacteurs nucléaires de puissance en exploitation, lesquels ont produit près de 40 % de l'électricité du pays en 2020. En 2003, elle a décidé de commencer à abandonner progressivement l’électronucléaire et, cette année, il sera décidé si certaines centrales doivent être maintenues ou fermées d’ici 2025.

En outre, lors d’une réunion avec la Ministre de l’intérieur, Annelies Verlinden, M. Grossi a abordé les moyens par lesquels le pays pourrait étendre encore ses compétences en science et technologie nucléaires aux industries de l'ensemble de son économie. La discussion a également porté sur les questions liées à la sûreté et la sécurité nucléaires. La Belgique possède un régime de sécurité nucléaire solide, ce qu'a confirmé en 2019 une équipe d’experts de l'AIEA lors d'une mission consultative sur la sécurité nucléaire qui a évalué le cadre juridique et réglementaire du pays relatif à la sécurité des matières nucléaires et des autres matières radioactives.

La Belgique soutient fermement les travaux de l’AIEA sur la non-prolifération nucléaire ainsi que les activités consistant à appliquer les techniques et la technologie nucléaires dans les domaines de la médecine, de l’industrie et du développement. En octobre, la Belgique avait annoncé qu’elle allouait à l’AIEA 1,6 million d’euros destinés à la prévention de la prolifération nucléaire et au renforcement de la coopération nucléaire civile. Une partie de cette contribution volontaire sera affectée au programme de coopération technique de l’AIEA en vue d'améliorer l’accès aux technologies nucléaires dans les domaines de la santé, de l’alimentation, de l’agriculture, de l’environnement et de l’énergie ; à la Division de la santé humaine de l’AIEA, qui travaille notamment sur la médecine nucléaire ; et à la rénovation des laboratoires des applications nucléaires de l’AIEA à Seibersdorf (Autriche). Des fonds seront aussi alloués à l’initiative de l'AIEA en matière de garanties, « COMPASS », pour appuyer les activités de vérification menées par l’AIEA.

 

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