Les États Membres de l’AIEA qui ne font pas partie de l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE/AEN) ont accès à un large éventail de progiciels et bases de données de l’OCDE/AEN sur les sciences nucléaires, grâce à un arrangement spécial entre les deux organisations.
Cet arrangement, qui prévoit de traiter pas moins de 25 demandes par mois, permet aux États Membres de l’AIEA d’utiliser de multiples outils de modélisation de la Banque de données de l’OCDE/AEN pour appuyer des activités nationales dans le domaine des sciences nucléaires, allant de l’analyse de la composition du combustible usé à la visualisation de données nucléaires.
« Ce service aide le Laboratoire national brésilien de métrologie appliquée aux rayonnements ionisants (LNMRI) à simuler la réponse des instruments de mesure des rayonnements ionisants en facilitant l’accès à des codes informatiques mis à jour », explique Evaldo Simões da Fonseca, qui travaille dans ce Laboratoire. « Ces simulations font partie des étapes nécessaires pour assurer l’étalonnage et la traçabilité des faisceaux de rayonnements utilisés dans des milliers de traitements et diagnostics réalisés au Brésil chaque année. »
La Banque de données de l’OCDE/AEN compile, teste et diffuse plus de 1 400 progiciels mis au point par des experts de plus de 40 pays et propose des formations visant à permettre aux usagers de programmes informatiques grand public d’améliorer le partage et la préservation des connaissances nucléaires. Les experts qui sollicitent un accès à ces données les reçoivent sur DVD.
Les applications des outils en question touchent à des disciplines diverses et variées, qui vont de l’énergie nucléaire à la médecine. Elles consistent notamment en une Base de données exhaustive sur la composition isotopique du combustible usé (SFCOMPO), qui indique ce que contiennent différents types de combustibles usés, et en une Base de données et outil d’analyse du manuel international de physique des réacteurs (IDAT), qui facilite l’étude de la dynamique des réacteurs nucléaires en fonction de certaines variables telles que la configuration du cœur.
« La Banque de données de l’OCDE/AEN comprend un grand nombre de bases de données et d’outils d’analyse extrêmement utiles, et le fait qu’ils soient à nouveau accessibles aux institutions des États Membres est une grande chance pour la communauté scientifique », déclare Mikhail Chudakov, Directeur général adjoint et Chef du Département de l’énergie nucléaire de l’AIEA. « Nous sommes impatients de continuer à développer ce qui a été un partenariat mutuellement bénéfique et très productif. »
Opéré par le Système international d’information nucléaire (INIS) de l’AIEA, ce service est ouvert aux pays non membres de l’OCDE ou de l’OCDE/AEN. L’INIS permet d’accéder à tous les corpus de données que renferment les archives de la Banque de données, à l’exception de ceux élaborés aux États-Unis d’Amérique. Des directives ont été fixées pour faciliter les demandes d’accès des États Membres de l’AIEA à la Banque de données.
« Les services de la Banque de données mis à la disposition des pays Membres de l’AIEA qui ne font pas partie de l’OCDE/AEN sont un bel exemple de l’excellente coopération entre les deux agences », souligne William D. Magwood IV, Directeur général de l’OCDE/AEN. « Cet arrangement conforte la mission de la Banque de données de l’OCDE/AEN, qui est d’encourager l’échange international de connaissances scientifiques. »
Initiative sur les utilisations pacifiques
Le service bénéficie d’un soutien financier des États-Unis d’Amérique dans le cadre de l’Initiative sur les utilisations pacifiques (PUI). Depuis 2010, les contributions extrabudgétaires versées au titre de la PUI ont permis d’appuyer un large éventail d’activités de l’AIEA visant à promouvoir des objectifs de développement de grande envergure dans les États Membres.