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À la COP24, à Katowice, l’AIEA souligne le rôle de l’électronucléaire et des outils de planification énergétique en faveur d’une urbanisation durable

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Comment l’électronucléaire peut-il s’inscrire dans une solution intégrée visant à fournir aux centres urbains en expansion une énergie à faible émission de carbone ? C’est ce à quoi ont tenté de répondre les participants à une manifestation parallèle qui s’est tenue en marge de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP24), à Katowice.

Organisée par plusieurs organismes de l’ONU, cette manifestation parallèle, intitulée « Une énergie propre à un coût abordable en faveur d’une urbanisation et d’un développement durables », a mis en évidence qu’un accès fiable à l’énergie dans les villes intelligentes et les mégalopoles nécessite une transition vers une production d’électricité économique et à faible émission de carbone.

Les participants ont examiné le lien entre deux objectifs de développement durable (ODD) : l’objectif 7 (garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable) et l’objectif 11 (faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables) ; et ils ont débattu des enseignements tirés des défis énergétiques liés aux zones urbaines.

Le rapport spécial sur le réchauffement de 1,5 °C, publié en octobre par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), insiste sur le fait qu’afin de limiter à 1,5 °C la hausse de température par rapport aux niveaux préindustriels, il est nécessaire de réduire immédiatement les émissions de gaz à effet de serre. Tant le rapport que la manifestation ont souligné que pour parvenir à une décarbonisation rapide du secteur mondial de l’électricité, il faudra d’abord déployer des technologies éprouvées, ayant une grande capacité de production d’électricité, comme l’électronucléaire. Pour respecter l’objectif de 1,5 °C, les quatre voies types concernant les émissions présentées dans le Résumé à l’intention des décideurs prévoient, d’ici 2050, une hausse de la production d’énergie d’origine nucléaire comprise entre 98 % et 501 % par rapport à 2010.

« Compte tenu de la forte hausse de la demande d’électricité attendue dans les années à venir, le nucléaire va sans aucun doute jouer un rôle plus important », a fait remarquer Mikhail Chudakov, Directeur général adjoint de l’AIEA. « L’Accord de Paris de 2015 et le récent rapport du GIEC soulignent le besoin immédiat de développer toutes les technologies propres et à faible émission de carbone, comme l’électronucléaire. Si le déploiement de l’électronucléaire ne suit pas ce scénario, les autres technologies pourraient ne pas suffire, et les États Membres risqueraient de ne pas atteindre leurs objectifs climatiques. »

Il ressort de plusieurs conférences et publications de l’AIEA que l’électronucléaire peut apporter une contribution essentielle permettant de répondre à la demande d’énergie croissante nécessaire au développement, tout en aidant à atteindre les objectifs fixés en matière de changement climatique. Sans l’énergie d’origine nucléaire, il sera difficile d’atteindre les objectifs mondiaux relatifs au climat. C’est ce qu’ont conclu les scientifiques, économistes et décideurs présents au Forum scientifique de l’AIEA sur ce sujet en septembre.

Étant donné que la population urbaine mondiale devrait augmenter d’environ un milliard d’habitants d’ici 2030, et que de plus en plus de personnes vivent dans des mégalopoles denses, la part des gaz à effet de serre émis par ces centres urbains devrait augmenter.

David Shropshire, organisateur de la manifestation et directeur de la section de la planification et des études économiques de l’AIEA, a déclaré qu’il sera nécessaire de trouver une série de solutions aux différents problèmes en matière énergétique et environnementale auxquels les mégalopoles doivent faire face dans le monde entier, et l’électronucléaire pourrait bien en être une.

« La mise au point de stratégies nationales efficaces en matière énergétique est essentielle pour répondre aux besoins en énergie croissants et/ou changeants d’un pays. L’AIEA aide les États Membres en fournissant des solutions pratiques visant à répondre à leurs besoins de planification énergétique », a-t-il déclaré. 

En collaboration avec d’autres organisations internationales (ONU Environnement, OMM, UIT et CEE-ONU), l’AIEA a organisé, lors de la COP24, la manifestation parallèle sur l’énergie intitulée « Une énergie propre à un coût abordable en faveur d’une urbanisation et d’un développement durables ». 5 décembre 2018 (Photo : AIEA)

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