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Aider au commerce tout en préservant la sécurité de Sri Lanka : l’Outil d’évaluation des alarmes dues à des rayonnements et d’évaluation des produits (TRACE) de l’AIEA

21/12/2017
Afin de mettre la main sur les matières nucléaires de contrebande et de réduire ainsi le risque de terrorisme nucléaire, des autorités dans le monde entier ont installé, au cours des dernières décennies, plus de 10 000 portiques de détection des rayonnements aux frontières et dans les ports maritimes. Ces portiques détectent les matières radioactives et permettent aux agents de saisir celles qui font l’objet d’un trafic illicite. Ils doivent être suffisamment sensibles pour détecter d’infimes quantités de matières nucléaires, ce qui signifie que leur alarme se déclenche également en présence de petites quantités de matières radioactives naturelles inoffensives existant dans des produits tels que les céramiques, les engrais et le soja. Chaque jour, la cause de milliers d’alarmes intempestives doit être établie rapidement et avec certitude afin de faciliter les échanges sans compromettre la sécurité. Pour cela, les services douaniers peuvent désormais utiliser une nouvelle application mobile de l’AIEA.Jada Perera, Director of Sri Lanka Customs, said:
« Le port de Colombo est une véritable plaque tournante du commerce est-ouest et des millions de conteneurs y transitent chaque année. Nous avons besoin d’outils qui nous aident à évaluer en connaissance de cause toutes les marchandises passant par notre port », déclare Jada Perera, directeur des douanes sri-lankaises, qui ajoute que « s’il y a une radioactivité de quelque sorte que ce soit, elle sera détectée. Toute la difficulté consiste à déterminer si le rayonnement qui a déclenché l’alarme provient de matières radioactives naturelles ou non. À moins d’avoir rapidement accès à des informations justifiant la présence de matières radioactives naturelles dans une cargaison, ces alarmes peuvent entraver les échanges commerciaux en retardant les expéditions et en perturbant le fonctionnement normal de notre port ».L’Outil d’évaluation des alarmes dues à des rayonnements et d’évaluation des produits (TRACE) de l’AIEA est une application pour smartphones mise au point dans le cadre d’un projet de recherche coordonnée associant des experts de l’AIEA et plus de vingt pays. Il utilise les informations relatives aux marchandises et aux isotopes collectées par les portiques de détection des rayonnements, et se fonde sur les signatures radiologiques des différentes marchandises. Le fait de pouvoir différencier ainsi les marchandises facilite la tâche de Jada Perera et des autres douaniers. 

« Grâce au TRACE, les douaniers obtiennent une confirmation immédiate quant à la nature des matières, ce qui leur permet de prendre des décisions plus rapidement et avec une plus grande certitude, et sert leur objectif, qui est de faciliter les échanges. »
Jada Perera explique que le TRACE permet de déterminer si une alarme provenant d’un instrument de détection des rayonnements correspond bien à la marchandise qui a été déclarée. <p>

« Le trafic illicite de matières nucléaires et d’autres matières radioactives est un sujet qui nous préoccupe », confie-t-il. « Par exemple, si les documents d’expédition indiquent que les marchandises transportées sont des céramiques, nous devrions détecter d’infimes quantités de thorium naturel lors du balayage de la cargaison à l’aide du matériel de détection des rayonnements. Si nous voyons un spectre de cobalt 60, il est probable que l’expéditeur ait déclaré des céramiques pour faire passer une source de cobalt 60 en contrebande. La marchandise est alors saisie et fera l’objet d’une inspection plus poussée. »<p>

Jada Perera ajoute qu’il est pratiquement impossible de dissimuler des matières radioactives de contrebande parmi des marchandises comprenant des matières radioactives naturelles, car chaque isotope possède des caractéristiques radiologiques différentes.Nirasha Rathnaweera, de l’Unité de la surveillance du Conseil de l’énergie atomique de Sri Lanka, est chargée de donner aux services douaniers des conseils radiologiques spécialisés en cas d’alarme provenant d’un instrument de détection des rayonnements. Elle affirme que le TRACE l’aide à mieux assister les douaniers lorsqu’il s’agit de déterminer si une alarme est préoccupante ou non. Elle dispose désormais d’une ressource fournissant des informations radiologiques fiables, ce qui permet d’éviter les inspections superflues et les retards.Indunil Liyanage, haut responsable de l’administration des douanes sri-lankaises, supervise la formation des douaniers chargés de l’évaluation des alarmes provenant d’instruments de détection des rayonnements.<p>

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Il indique que l’application mobile a réduit de plusieurs jours à quelques heures le temps nécessaire pour former les douaniers à l’évaluation des alarmes. « Le TRACE est un outil facile à utiliser, qui offre un accès sûr à des ressources telles que les codes des marchandises, des photos et les descriptions de l’utilisation des matières et du conditionnement approprié. » 
Des experts de Sri Lanka, plaque tournante du commerce par laquelle transitent chaque jour des milliers de conteneurs, ont mis à profit leur vaste expérience en contribuant à l’élaboration du TRACE. Ils ont communiqué des informations sur les alarmes, les mesures du matériel portatif, les types de marchandises, les isotopes enregistrés, le poids supposé des cargaisons, etc.
D’après Jada Perera, la collaboration établie avec l’AIEA pour mettre au point l’application a aidé Sri Lanka et d’autres grands ports d’embarquement : « Le TRACE aide à renforcer la sécurité nucléaire dans le monde. »<p>REMERCIEMENTS :</p>
<p>Conseil de l’énergie atomique de Sri Lanka</p>
<p>Administration des douanes de Sri Lanka</p>
<p>Autorité portuaire de Sri Lanka</p>
<p>Administration générale des douanes et taxes du Cambodge</p>

<p>REMERCIEMENTS PARTICULIERS :</p>
<p>Charles Massey, membre du Bureau de la sécurité nucléaire, Division de la sécurité nucléaire, Département de la sûreté et de la sécurité nucléaires de l’AIEA</p>

<p>Nadeera Hemamali Gunaratna Mudiyanselage, administratrice auxiliaire, Division de la sécurité nucléaire, Département de la sûreté et de la sécurité nucléaires de l’AIEA</p>

Afin de mettre la main sur les matières nucléaires de contrebande et de réduire ainsi le risque de terrorisme nucléaire, des autorités dans le monde entier ont installé, au cours des dernières décennies, plus de 10 000 portiques de détection des rayonnements aux frontières et dans les ports maritimes.

Last update: 04/04/2018

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