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En Afrique, une forte pression pèse sur les ressources en eau : elle s’explique par l’augmentation de la demande en eau, par la dégradation de la qualité de l’eau et par les changements climatiques. Sur le continent, plus de 41 aquifères souterrains sont partagés par deux pays ou plus, d’où l’intérêt de mettre en place une approche commune de la protection de ces aquifères.
Les scientifiques africains du Sahel ont trouvé des sources d’eau souterraine de qualité à l’aide d’une technique nucléaire dans le cadre de la coopération Sud-Sud et grâce au soutien que l’AIEA apporte depuis dix ans sous forme de renforcement des capacités en matière d’hydrologie isotopique afin de déterminer l’âge, la vulnérabilité et la durabilité de l’eau.
L’AIEA dispose d’un laboratoire d’hydrologie isotopique de pointe, qui assure la cartographie des ressources en eau et fournit des enseignements scientifiques qui favorisent la gestion durable de ressources comme les rivières, les lacs et les aquifères souterrains.
Des spécialistes de 13 pays du Sahel* formés par l’AIEA mènent actuellement des études sur les ressources en eaux souterraines partagées dans cinq bassins, renforçant ainsi la gestion transfrontière de l’eau.
« Aujourd’hui, c’est grâce au soutien apporté par l’AIEA dans le cadre de ma formation que notre laboratoire produit des résultats d’analyse de haute qualité et peut mener des projets de recherche et fournir des services d’analyse de bonne qualité, même en dehors du Togo », affirme Goumpoukini Boguido, un scientifique togolais.
M. Boguido a obtenu son doctorat avec le soutien de l’AIEA. Il dirige actuellement le Laboratoire d’hydrologie appliquée et de géologie environnementale de l’Université de Lomé, au Togo, et effectue des analyses d’échantillons d’eau à l’échelle de la région à l’aide d’un analyseur isotopique par laser fourni par l’AIEA. Il encadre également des étudiant(e)s afin de contribuer à la formation de la prochaine génération de spécialistes africains de l’hydrologie isotopique.
Dans le cadre d’un programme de troisième cycle de l’AIEA, 60 étudiant(e)s apprennent à cartographier les ressources en eaux souterraines, ce qui permet d’améliorer l’autonomie de la région. Abdallah Mahamat Nour, directeur du Laboratoire Hydrogéosciences et réservoirs de l’Université de N’Djaména, au Tchad, estime que l’AIEA l’a aidé dans ses recherches postdoctorales.
« Mon projet postdoctoral a permis de faire des progrès importants dans la compréhension des ressources en eau du bassin du lac Tchad, indique-t-il. Grâce à ce soutien, j’ai pu mettre en place divers outils et équipements qui sont aujourd’hui très utiles pour les activités du laboratoire ». Mahamat Nour supervise également les travaux de recherche de plusieurs boursiers tchadiens de l’AIEA, qu’il guide dans leurs projets de recherche.
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* Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Ghana, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, République centrafricaine, Sénégal, Tchad et Togo.