Le diplomate argentin Rafael Mariano Grossi prend ses fonctions de Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) cette semaine après avoir recueilli le soutien unanime des États Membres de l’organisation.
La Conférence générale de l’AIEA, réunie en session extraordinaire, a approuvé aujourd’hui par acclamation sa nomination pour un mandat de quatre ans à compter du 3 décembre. M. Grossi se retrouvera donc à la tête de la principale institution mondiale de coopération dans le domaine nucléaire. Il sera le sixième Directeur général de l’AIEA depuis sa fondation en 1957.
La décision de la Conférence générale, composée de représentants des 171 États Membres, survient à peine un mois après la nomination de M. Grossi à ce poste, le 31 octobre, par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, qui compte 35 membres.
« L’AIEA est une institution formidable avec un mandat unique et je veux faire en sorte qu’elle s’en acquitte au mieux de son potentiel », a dit le Directeur général nouvellement nommé.« Nos domaines d’activités sont aussi divers que la médecine, l’agriculture, l’énergie, les changements climatiques et la non-prolifération des armes nucléaires. Les activités de l’AIEA sont importantes pour tous les États Membres et leurs citoyens ».
Diplomate de haut rang ayant plus de 35 années d’expérience de la non-prolifération et du désarmement, M. Grossi a été l’ambassadeur d’Argentine en Autriche et son représentant auprès de l’AIEA et des autres organisations internationales basées à Vienne de 2013 à 2019. À ce titre, il a présidé plusieurs conférences de premier plan dans le domaine du nucléaire. De 2010 à 2013, il a été Sous-Directeur général chargé des politiques et Chef de cabinet à l’AIEA. De 2007 à 2009, il a été Directeur général des affaires politiques au Service diplomatique argentin. De 2002 à 2007, Il a été Chef de cabinet à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), à La Haye. Auparavant, il avait occupé plusieurs postes au Ministère argentin des affaires étrangères, qu’il avait rejoint en 1985.
L’AIEA œuvre avec ses États Membres et ses nombreux partenaires du monde entier pour promouvoir l’utilisation sûre, sécurisée et pacifique des technologies nucléaires. Elle a contribué à améliorer la santé et la prospérité de millions de personnes en rendant la science et la technologie nucléaires disponibles pour produire de l’électricité et combattre le cancer, ainsi que dans l’alimentation et l’agriculture, l’industrie et de nombreux autres domaines. Les inspecteurs de l’AIEA vérifient que des matières nucléaires ne sont pas détournées des activités pacifiques.
M. Grossi, qui a 58 ans, estime que le développement dynamique des applications nucléaires au cours des dernières décennies a élargi la mission de l’AIEA.
« L’AIEA aujourd’hui est plus importante que jamais », dit-il, soulignant la pertinence de l’organisation face à certaines des questions les plus urgentes de notre temps. « Dans le cadre de mon mandat, je m’attaquerai aux défis actuels tels qu’empêcher la prolifération des armes nucléaires, favoriser le développement et combattre les changements climatiques. Pour atteindre ces objectifs, nous redoublerons d’efforts et rechercherons des moyens neufs et créatifs d’améliorer la gestion, la parité hommes-femmes, la communication et la transparence à l’Agence. Nous servirons efficacement les États Membres, comme il sied à une organisation de pointe au 21ème siècle ».
M. Grossi succède au Japonais Yukiya Amano, qui était le cinquième directeur général de l’AIEA. M. Amano, qui avait accédé à cette fonction en 2009, est décédé le 18 juillet 2019. Il succédait à Mohamed ElBaradei (Égypte, Directeur général de 1997 à 2009, Hans Blix (Suède, 1981-1997), Sigvard Eklund (Suède, 1961-1981) et Sterling Cole (États-Unis d’Amérique, 1957-1961).