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Les experts soulignent l’importance d’une approche multidisciplinaire mettant en jeu les techniques nucléaires lors de la manifestation organisée à l’occasion de la Journée mondiale du cancer

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Nila F. Moeloek, Ministre de la santé de l’Indonésie, prononce une allocution liminaire avant la table ronde organisée par l’AIEA à l’occasion de la Journée mondiale du cancer. (Photo : L. Gil/AIEA)

Des experts de renommée mondiale ont souligné qu’il était important de favoriser les synergies entre diverses techniques nucléaires en vue de la prévention, du diagnostic et du traitement du cancer. La table ronde « Feuille de route en vue d’un monde sans cancer » a été organisée par l’AIEA pour commémorer la Journée mondiale du cancer cette année.

 « Nous nous efforcerons d’améliorer continuellement les services que nous offrons à nos États Membres pour les aider à mieux s’occuper de leurs populations et à leur donner de l’espoir », a déclaré Yukiya Amano, Directeur général de l’AIEA, à l’inauguration de cette manifestation. « Des experts de tous les départements techniques de l’AIEA spécialisés dans de nombreuses disciplines scientifiques ont élaboré conjointement des ensembles de services destinés à aider les pays à améliorer l’accès aux traitements anticancéreux modernes. »

Les participants ont examiné les diverses utilisations possibles des techniques nucléaires dans la prévention, le diagnostic et le traitement du cancer en vue d’aider les pays du monde entier à améliorer la prise en charge des patients. La discussion était centrée sur quatre grands thèmes : la nutrition, le diagnostic et le suivi, la radio-oncologie et la radiothérapie, et l’assurance de la qualité.

« Des millions de personnes comptent sur nous pour faire avancer la lutte contre le cancer », a indiqué la princesse Dina Mired de Jordanie, Présidente élue de l’Union internationale contre le cancer, durant son discours liminaire. Elle a également souligné que la volonté politique et la prise en charge adéquate de la maladie étaient importantes dans la lutte contre le cancer. Voici la déclaration de la princesse Dina Mired sur le financement de la prise en charge du cancer :


L’AIEA participe activement à la lutte contre le cancer à l’aide des techniques nucléaires, notamment la radiothérapie, la curiethérapie et les radiopharmaceutiques diagnostiques. Ces efforts ont contribué à la réalisation de l’objectif de développement durable 3 de l’Organisation des Nations Unies (Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge).

« La prise en charge du cancer devrait être totale [...] nous avons intégré un programme de lutte contre le cancer dans notre système national de santé », a indiqué l’oratrice principale, Nila F. Moeloek, qui a ajouté que « la collaboration et la coordination durables avec toutes les parties prenantes sont essentielles ».

Alan Jackson, président de la commission d’actualisation continue sur la nutrition et le cancer, et professeur en nutrition humaine à l’université de Southampton (Royaume-Uni), s’est penché sur le rôle de la nutrition et de l’activité physique dans la prévention et la prise en charge du cancer.

« Des efforts sont en cours pour élaborer et promouvoir diverses possibilités mettant en jeu des techniques isotopiques dans la prévention et le traitement du cancer », a déclaré Jackson. « Une collaboration internationale est en train de se mettre place en ce qui concerne le lien entre nutrition et cancer », a-t-il indiqué.

Joanna Kasznia-Brown, radiologue britannique et membre du comité international de la Faculté royale de radiologie, s’est penchée sur le rôle de l’imagerie médicale dans la prise en charge du cancer, y compris lors du diagnostic et du choix du plan de traitement. « Si le cancer est détecté tôt, les résultats du traitement sont bien meilleurs », a-t-elle déclaré.

Mack Roach III, professeur de radio-oncologie et d’urologie, et directeur du Programme de recherche et d’information active sur la radiothérapie par particules lourdes, du Département de radio-oncologie de l’université de Californie à San Francisco, a souligné l’importance d’une prise en charge multidisciplinaire du cancer, et notamment le rôle de la radiothérapie.

« La radiothérapie reste l’un des traitements anticancéreux les plus anciens, les plus efficaces et les plus économiques », a-t-il ajouté. « Les progrès en informatique, en imagerie et en science des matériaux, ont permis des avancées majeures dans la précision et la sûreté de la radiothérapie », a-il indiqué.

Jake Van Dyk, président de l’organisme Medical Physics for World Benefit et professeur émérite d’oncologie et de biophysique médicale à la Western University de London, en Ontario (Canada), a parlé de la physique médicale en tant que partie intégrante des efforts en vue d’un monde sans cancer.

« Les physiciens médicaux sont des membres importants des équipes de radiothérapie », a-t-il déclaré. « Ils sont indispensables à une évolution positive de l’état de santé des patients, et, en conséquence, la formation de la prochaine génération de physiciens médicaux, de radio-oncologues et de radiothérapeutes, revêt une importance cruciale. »

Ntokozo Ndlovu, radio-oncologue et maître de conférences au Collège des sciences de la santé de l’université du Zimbabwe, s’est penché sur le rôle des techniques nucléaires dans le traitement du cancer en Afrique.

« L’AIEA a joué un rôle important dans le renforcement des capacités de radiothérapie en Afrique, notamment grâce à un projet régional sur la radiothérapie, a-t-il affirmé. « Ce projet a permis la création du Réseau africain de radio-oncologie (AFRONET), initiative de télémédecine destinée à renforcer la qualité des décisions cliniques et des traitements par radiothérapie, ainsi que la formation des médecins résidents, et à améliorer les résultats des traitements », explique-t-il.

« La manifestation organisée par l’AIEA à l’occasion de la Journée mondiale du cancer a mis en lumière l’importance des avancées en médecine radiologique dans la lutte contre le cancer ainsi que de la nutrition en ce qui concerne la prévention de cette maladie. Elle a en outre permis de mettre en rapport les scientifiques et les décideurs », a commenté May Abdel-Wahab, directrice de la Division de la santé humaine de l’AIEA.

Cette manifestation a été retransmise en direct sur la page Facebook de l’AIEA. L’enregistrement est disponible ici.

Discours de Mack Roach III, professeur de radio-oncologie et d’urologie, Directeur du Programme de recherche et d’information active sur la radiothérapie par particules lourdes, du Département de radio-oncologie de l’université de Californie à San Francisco, lors de la table ronde « Feuille de route pour un monde sans cancer » organisée par l’AIEA à l’occasion de la Journée mondiale du cancer. (Photo : L. Gil/AIEA)

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