You are here

Une formation à la sûreté radiologique pour les spécialistes de médecine nucléaire en Afrique

,

Des spécialistes venus de toute l’Afrique apprennent à réaliser un test de l’assurance de la qualité à l’aide d’une gamma-caméra. (Photo : AIEA)

Malgré des besoins croissants, pour les professionnels de la médecine nucléaire en Afrique, les possibilités de bénéficier d’une formation spécialisée sont limitées, du fait d’un manque de personnel, d’installations et de matériel. Pour répondre à ces besoins, l’AIEA a organisé la semaine dernière, à Lusaka (Zambie), un cours s’adressant aux physiciens médicaux, aux radiologues, aux techniciens et aux représentants d’organismes de réglementation de la région, afin qu’ils puissent améliorer leurs compétences techniques en matière de sûreté en médecine nucléaire.

« La sûreté des patients et la radioprotection peuvent être améliorées quand le personnel et les organismes de réglementation en comprennent les avantages et les risques », dit Debbie Gilley, spécialiste en radioprotection à l’AIEA. « La formation avait pour objectif de développer les connaissances et les compétences au sein de la communauté médicale. Elle a fourni un socle de connaissances complet centré sur l’utilisation sûre des rayonnements en médecine nucléaire », ajoute-t-elle.

Vingt-huit membres du personnel hospitalier ou d’organismes de réglementation de 19 pays d’Afrique ont ainsi pu en apprendre plus sur la justification d’un recours ou non à la médecine nucléaire dans des diagnostics donnés, et sur les modalités de médecine nucléaire et d’imagerie numérique à mettre en œuvre, si nécessaire. Ils en ont aussi appris plus sur l’importance de l’assurance de la qualité du matériel utilisé en médecine nucléaire. Ce cours a bénéficié de l’appui du programme de coopération technique de l’AIEA.

« Le cours m’a permis d’améliorer mes connaissances et mes compétences relatives aux différents aspects de la sûreté de la radioprotection, en particulier les questions d’assurance et de contrôle de la qualité », témoigne Mercy Mbuende, radiophysicienne à l’Organisme national de radioprotection de Namibie. « Ce fut vraiment bénéfique de comprendre les aspects techniques liés à l’imagerie diagnostique et à la thérapie, l’importance des tests de contrôle de la qualité et les notions scientifiques qui sous-tendent ces activités », continue-t-elle.

Les techniques de médecine nucléaire sont souvent utilisées pour évaluer la fonction d’un organe ou d’une structure du corps. Elles fournissent des informations inédites et contribuent à déceler des maladies à un stade précoce. Elles sont aussi employées dans le traitement de certaines maladies et affections. Comme elles impliquent une exposition à des matières radioactives, il y a un risque inhérent que le patient reçoive une dose trop faible ou trop élevée. Une dose trop élevée pourrait exposer le patient à des risques indus, tandis qu’avec une dose trop faible, il est possible que le patient doive recommencer le processus d’imagerie ou le traitement.
« L’une des leçons que je retiendrai de la formation est que la formation du personnel est nécessaire à l’amélioration de la sûreté radiologique », dit Veronica Kangwa Sunkutu-Sichizya, chef du service de radiologie à l’hôpital universitaire de Lusaka. « Ce cours m’a fait prendre conscience qu’il est nécessaire de mettre en place des cours de perfectionnement annuels de courte durée sur la radioprotection pour tous les membres de mon personnel travaillant en médecine nucléaire », poursuit-elle.

L’AIEA organisera un cours similaire en français à Niamey (Niger), en novembre, dans le cadre des efforts menés aux fins de la formation à la sûreté des patients.

« La sûreté et la qualité sont toutes aussi importantes l’une que l’autre en ce qui concerne les procédures de médecine nucléaire », dit Debbie Gilley. « Cette formation et la prochaine aideront les pays d’Afrique à mieux utiliser des procédures de médecine nucléaire bien justifiées et optimisées », ajoute-t-elle.

Le forum scientifique de l’AIEA (en anglais), qui portera cette année sur les techniques nucléaires dans le domaine de la santé humaine : prévention, diagnostic et traitement, comportera des séances sur le thème de la sûreté des patients. Il se déroulera les 19 et 20 septembre à Vienne.

Suivez-nous

Lettre d'information