Avec l’aide de l’AIEA, le Burundi prévient les épidémies qui touchent les animaux d’élevage et élève du bétail plus résistant et capable de produire davantage de lait. Le personnel formé au Burundi par l’AIEA dans des laboratoires nationaux entièrement équipés utilise désormais des techniques nucléaires et connexes pour traiter un nombre nettement plus important d’échantillons à des fins d’insémination artificielle et de diagnostic, ce qui contribue à préserver la santé des animaux d’élevage et une production élevée.
Les animaux d’élevage du Burundi sont exposés aux risques de maladies animales et de zoonoses, telle que la fièvre aphteuse, la fièvre de la côte orientale et la tuberculose bovine. Par l’intermédiaire du Centre mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture, l’AIEA a modernisé l’équipement du Laboratoire national vétérinaire et du Centre national d’insémination artificielle du Burundi et a formé les membres de leur personnel à l’utilisation des tests PCR pour diagnostiquer des maladies animales. Le Laboratoire national vétérinaire est désormais capable de traiter 10 000 échantillons d’agents pathogènes par an, soit plus de trois fois plus qu’auparavant.
Cet automne, cinq boursiers burundais de l’AIEA apprennent des techniques liées aux maladies animales transfrontières dans des institutions du Kenya, du Malawi et de Tunisie. Grâce au dépistage précoce des maladies animales contagieuses, les scientifiques peuvent contribuer à prévenir la propagation d’épidémies qui touchent un grand nombre de bovins. En décembre 2021, bénéficiant de l’aide de l’AIEA, le personnel formé du Laboratoire national vétérinaire a détecté une épidémie de fièvre de la vallée du Rift. Plus de 900 cas cliniques ont été recensés et 560 bovins ont été déclarés morts. Les techniciens de laboratoire ont pu diagnostiquer la maladie avec précision, ce qui a permis aux décideurs de limiter sa propagation au moyen de la surveillance et de la vaccination de plus de 700 000 têtes de bétail.
« Avant ma formation, je n’étais pas en mesure de fournir des résultats fiables. Grâce aux nouvelles connaissances que j’ai acquises, je me sens autonome et il m’est beaucoup plus facile d’effectuer des tests avancés. Lorsqu’ils prévoient de vendre des animaux, les agriculteurs apportent désormais leurs échantillons pour tester la présence de diverses maladies, telles que la brucellose bovine, et en cas de résultat négatif, cela rajoute de la valeur au prix de l’animal. Pour ce qui est des déplacements d’animaux, nous recevons plus de 500 échantillons par mois de divers partenaires de développement et nous effectuons des analyses pour les maladies prioritaires », explique Mbazumutima Magnifique, technicienne au Laboratoire national vétérinaire.