Le premier échantillonnage et la première analyse indépendants effectués par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur l’eau de mer près de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi depuis que les rejets de l’eau traitée par l’ALPS ont commencé le 24 août confirment que les niveaux de tritium sont inférieurs à la limite opérationnelle fixée par le Japon.
Le personnel de l’Agence présent au bureau de l’AIEA sur le site a prélevé des échantillons d’eau de mer à plusieurs endroits dans un rayon de trois kilomètres autour du site, en mer et sur la côte.
L’échantillonnage et les analyses indépendants de l’eau de mer issue de la côte effectués par l’Agence sont en cohérence avec les valeurs rapportées par la Tokyo Electric Power Company (TEPCO) – l’exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi – ainsi que par le Ministère de l’environnement du Japon. La TEPCO publie quotidiennement sur son site web des résultats montrant que la concentration d’activité du tritium dans la mer est inférieure à sa limite opérationnelle, c’est-à-dire la limite fixée pour le fonctionnement du processus de rejet de l’eau traitée par l’ALPS, qui ne doit pas être dépassée. L’Agence poursuit son analyse de tous les échantillons d’eau de mer.
L’examen de la sûreté du plan japonais de rejet dans la mer de l’eau traitée, réalisé par l’AIEA avant le début du rejet, a conclu que l’approche et les activités du Japon en matière de rejet de l’eau traitée par l’ALPS sont conformes aux normes internationales de sûreté pertinentes. Le rapport a indiqué que les rejets contrôlés et progressifs de l’eau traitée dans la mer, tels qu’ils sont actuellement planifiés et évalués par la TEPCO, auraient un impact radiologique négligeable sur la population et l’environnement.
L’AIEA prélève des échantillons marins dans les eaux au large de Fukushima depuis une dizaine d’années, à la demande du Gouvernement japonais, qui souhaite s’assurer que la surveillance des zones maritimes qu’il effectue depuis l’accident de 2011 demeure de qualité et soit crédible et transparente. Le projet est une activité de suivi des recommandations formulées au sujet de la surveillance marine dans un rapport de l’AIEA en 2013 concernant les activités de déclassement à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
Le personnel de l’AIEA prélève des échantillons d’eau de mer dans un rayon de trois kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi dans le cadre de l’examen de sûreté de l’Agence concernant le rejet de l’eau traitée par l’ALPS (Photo : TEPCO)