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Le Directeur général, M. Grossi, ouvre la réunion du Conseil en évoquant l’Ukraine, l’Iran, la propulsion nucléaire navale et l’impact de l’AIEA

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IAEA Director General Rafael Mariano Grossi

Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l’AIEA, prononce sa déclaration liminaire à la 1 672e réunion du Conseil des gouverneurs au Siège de l’AIEA à Vienne (Autriche). (Photo : D. Calma/AIEA)

Dans sa déclaration liminaire au Conseil des gouverneurs de l’AIEA, le Directeur général Rafael Mariano Grossi a déclaré : « Nous avons pris des mesures qui vont dans le bon sens » en ce qui concerne la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia en Ukraine. La semaine dernière, le Directeur général a informé le Conseil de sécurité de l’ONU et a reçu un appui en faveur des cinq principes de base qu’il a établis pour prévenir un accident nucléaire à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, notamment celui selon lequel il ne doit y avoir aucune attaque de quelque nature que ce soit depuis la centrale ou contre elle.

« Les cinq principes de base visent à prévenir et à éviter un accident nucléaire aux graves conséquences radiologiques », a-t-il indiqué au Conseil, qui compte 35 membres. « Nous espérons poursuivre notre travail en vue d’une stabilisation complète de la situation à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia », a-t-il ajouté. La déclaration intégrale de M. Grossi est disponible ici.

« Les contacts diplomatiques et techniques se poursuivront avec toutes les parties et nous espérons pouvoir compter sur votre plein appui à cet égard », a-t-il déclaré.

L’AIEA surveille la situation et aide l’Ukraine depuis le début du conflit en février 2022. Douze missions d’experts ont été effectuées en Ukraine, dont sept dirigées par M. Grossi et deux à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia. Les experts de l’AIEA sont présents en permanence à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, mais également aux autres centrales nucléaires ukrainiennes – Khmelnitsky, Rivne et Ukraine du Sud – ainsi qu’au site de Tchornobyl.

Vérification et contrôle en Iran

Le Directeur général a présenté son dernier rapport sur les activités de vérification et de contrôle en République islamique d’Iran. Depuis février 2021, l’Iran ne respecte pas les engagements en matière nucléaire qu’il a pris au titre du Plan d’action global commun (PAGC). Le rapport indique que le stock d’uranium enrichi de l’Iran a augmenté de plus d’un quart en trois mois, a déclaré M. Grossi.

Il a rappelé au Conseil qu’en mars de cette année, l’AIEA et l’Iran sont convenus de mettre en œuvre de nouvelles mesures de vérification et contrôle appropriées. « Des progrès ont été accomplis, mais pas au niveau, à la vitesse et au rythme soutenus que j’attendais », a déclaré M. Grossi. « Le stock d’uranium enrichi augmente très rapidement et les activités se développent également. La présence de l’AIEA devrait donc être proportionnelle à ces évolutions ».

Propulsion nucléaire navale

M. Grossi a également évoqué les consultations techniques concernant la propulsion nucléaire navale et présenté deux rapports, l’un sur le Brésil et l’autre sur l’Australie.

« À l’AIEA, nous sommes extrêmement attentifs à ces questions techniques très complexes et nous avons engagé des consultations avec toutes les parties concernées par ces projets car nous devons apporter des réponses techniquement crédibles à cette situation », a déclaré M. Grossi, soulignant que l’objectif de l’AIEA est neutre et technique. « Ce n’est que le début d’un processus qui certes sera de longue haleine ».

M. Grossi avait précédemment informé le Conseil que l’utilisation de matières nucléaires dans la propulsion nucléaire navale était prévue par le cadre juridique et nécessitait des arrangements dans le cadre des accords de garanties respectifs des pays et l’élaboration par l’Agence de méthodes de contrôle appropriées.

Impact de l’AIEA

En 2022, l’Agence a aidé 149 pays et territoires au moyen de son programme de coopération technique. L’année dernière, les principaux domaines du programme ont été l’alimentation et l’agriculture, la santé et la nutrition, et la sûreté et la sécurité.

En outre, les initiatives de l’AIEA optimisent la contribution de la science et de la technologie nucléaires à la réalisation des objectifs de développement durable qui contribuent à améliorer la santé et la prospérité de millions de personnes. « Nous ne devons jamais oublier que des centaines de millions de personnes méritent de mieux vivre », a déclaré M. Grossi. Des initiatives telles que Rayons d’espoir, l’Action intégrée contre les zoonoses (ZODIAC) et NUTEC Plastics requièrent le soutien des États et constituent également une partie essentielle et indispensable du travail de l’AIEA, a-t-il ajouté.

L’AIEA noue des partenariats avec les pays et le secteur privé pour mettre en œuvre de ces initiatives : Rayons d’espoir aide les pays à revenu faible et intermédiaire à mettre en place et à améliorer l’accès aux technologies médicales radiologiques ; ZODIAC aide les pays à lutter contre les zoonoses, maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme ; et NUTEC Plastics intègre des techniques nucléaires et isotopiques dans la lutte contre la pollution plastique.

Le Conseil de l’AIEA se réunit cette semaine à Vienne. Outre les points que M. Grossi a mentionnés dans sa déclaration liminaire, l’ordre du jour du Conseil comprend également le Rapport annuel pour 2022, le renforcement des activités de coopération technique de l’Agence, la vérification nucléaire et le Rapport sur l’application des garanties.

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