Au cours des 60 dernières années, l’une des plus importantes zones humides d’Afrique centrale, le lac Tchad, s'est progressivement asséchée. Les zones humides font partie des écosystèmes les plus menacés au monde et leur sauvegarde est nécessaire pour préserver la santé des populations et de la planète. L’AIEA contribue à la sauvegarde des zones humides en utilisant des techniques isotopiques pour les étudier et les protéger.
L’amélioration de la protection et de la gestion des zones humides peut contribuer à arrêter la dégradation de ces écosystèmes importants. Habitat de diverses espèces animales et végétales, les zones humides jouent aussi un rôle crucial dans l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci : elles absorbent le carbone, constituent une protection naturelle contre les tempêtes et les inondations et préservent les écosystèmes. Or, du fait de l’activité humaine, elles s’assèchent à grande vitesse. En effet, elles sont drainées pour créer des terres agricoles ou pâtissent du captage excessif d’eau potable dans les systèmes d’eaux souterraines proches. Quelque 35 % des zones humides ont disparu depuis 1970 et leur vulnérabilité continue de croître à cause des changements de l’utilisation des sols dans le monde. Selon le Secrétariat de la Convention sur les zones humides, la détérioration la plus forte a été signalée en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, tant pour l’ensemble des zones humides que pour les zones humides dites « d’importance internationale ».