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COP26 : Rapport de l’AIEA sur l’importance de la science et de la technologie nucléaires dans l’adaptation au changement climatique

61/2021
Vienna, Austria

À la veille de la 26e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a publié un rapport détaillé montrant comment les techniques nucléaires peuvent aider le monde à s’adapter au changement climatique et à accroître sa résilience aux phénomènes météorologiques extrêmes.

La nouvelle publication, intitulée Nuclear Science and Technology for Climate Adaptation and Resilience, présente des études de cas de projets menés dans différentes régions du monde avec l’appui de l’AIEA pour résoudre, à l’aide des techniques nucléaires, les problèmes liés à l’agriculture et aux ressources en eau provoqués par le changement climatique. Elle couvre notamment certains des 226 projets menés en Afrique pour un total de 51,3 millions d’euros. De plus, elle décrit une série de techniques nucléaires qui soutiennent la gestion durable des terres et de l’eau, l’agriculture intelligente face au climat, les systèmes de production alimentaire, l’analyse des émissions de gaz à effet de serre, la protection des côtes et la surveillance des changements dans les océans.

« Le monde fait face à une urgence climatique qui menace l’existence et les moyens de subsistance des populations », a déclaré le Directeur Général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, qui participe à la COP26, à Glasgow, pour souligner le rôle majeur de la technologie et de l’énergie nucléaires dans l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ce changement. « Les techniques nucléaires offrent une solution concrète pour relever ce défi, par exemple en produisant des cultures plus résistantes et en protégeant les ressources en eau limitées, aujourd’hui comme demain. »

À la COP26, qui se tient actuellement à Glasgow, les dirigeants du monde entier réaffirment leur engagement à contenir l’élévation de la température nettement en dessous de 2 °C, de préférence 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels. D’après la publication intitulée COP26 Explained, le monde est mal parti pour tenir cet engagement, et les catastrophes naturelles telles que les inondations, les feux de forêt, les phénomènes météorologiques extrêmes et les extinctions d’espèces risquent de se multiplier d’ici à 2100.

L’AIEA participe activement à la COP26 pour mettre en avant le rôle de l’énergie nucléaire dans l’atténuation des changements climatiques ainsi que l’importance de la science et de la technologie nucléaires, qui sont déjà au cœur des activités de surveillance et d’adaptation (en savoir plus). L’AIEA a publié un autre rapport sur l’importance de l’énergie nucléaire, source d’énergie bas carbone, pour la transition vers une énergie propre et un monde sans émissions nettes.

« Nous devons joindre l’acte à la parole en utilisant tous les outils scientifiques à notre disposition, y compris la technologie nucléaire, a précisé M. Grossi. L’AIEA, partenaire réputé dans la lutte contre le changement climatique, intervient dans les débats tenus à la COP26 concernant la manière d’accélérer la mise en œuvre de solutions. Nous espérons que ce document sera une référence précieuse pour nos partenaires potentiels. »

Entre 2012 et 2020, l’AIEA a aidé 102 pays et territoires à s’adapter aux conséquences du changement climatique en menant 481 projets de coopération technique, pour un budget total de 112 millions d’euros.

Plus de 70 % des projets de l’AIEA ayant un rapport avec l’adaptation au changement climatique sont axés sur l’agriculture intelligente face au climat et l’optimisation des productions végétale et animale. Par exemple, la sélection par mutation permet de créer des variétés de cultures nouvelles et améliorées (par exemple de tomates et de soja) qui peuvent pousser dans des conditions climatiques changeantes, être plus performantes dans des environnements hostiles ou résister à de nouveaux agents pathogènes. Les techniques nucléaires peuvent être utilisées pour réduire les populations de mouches et de moustiques afin de combattre la maladie à virus Zika, la dengue et d’autres maladies et pour surveiller l’érosion des sols causée, notamment, par de fortes pluies.

Comme le montre le nouveau document, l’AIEA soutient également la recherche sur la disponibilité et les mouvements des ressources en eau touchées par le changement climatique. Ces données pourraient par exemple révéler que les fortes précipitations sont dues à l’évaporation de l’eau océanique ou permettre d’évaluer l’âge et l’emplacement des ressources en eaux souterraines invisibles à l’œil nu. Le document aborde également d’autres questions telles que l’utilisation des techniques nucléaires dans la lutte contre l’élévation du niveau des mers et l’acidification des océans.

Cliquez ici pour en savoir plus (en anglais).

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