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L’AIEA examinera et contrôlera la sûreté des rejets d’eau à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi

39/2021
Vienne (Autriche)

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et le Japon se sont mis d’accord aujourd’hui sur la portée de l’assistance technique que l’Agence fournira au titre de l’examen et du suivi des opérations de rejet envisagées pour évacuer l’eau traitée entreposée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi après l’accident survenu en 2011.

La signature du mandat confié à l’Agence marque une étape importante, en ce que le document définit le cadre général de l’aide que l’AIEA apportera au Japon lors de l’exécution du projet dont ce pays s’est doté pour évacuer progressivement l’eau traitée de manière sûre et transparente. L’implication de l’Agence avant, pendant et après les rejets d’eau renforcera, au Japon et au-delà, la conviction que le processus utilisé respecte les normes internationales de sûreté, dont le but est de protéger les populations et l’environnement.

Après avoir annoncé en avril 2021 que les Principes de base qu’il avait retenus prévoyaient de rejeter l’eau traitée dans la mer, le Gouvernement japonais a sollicité l’assistance de l’AIEA, lui demandant de passer en revue les plans et activités envisagés au regard des normes internationales de sûreté et de suivre et appuyer sur place les opérations de contrôle de l’environnement.  Le Japon a l’intention de rejeter l’eau traitée dans deux ans environ, et l’ensemble des opérations pourrait s’étaler sur des décennies.

« L’AIEA jouera un rôle essentiel, qui consistera à suivre de près l’exécution de son plan. Les experts de l’AIEA, qui sont les yeux de la communauté internationale, pourront vérifier que les rejets sont réalisés en toute sûreté. Ce point est capital pour pouvoir donner aux populations, au Japon et ailleurs dans le monde, en particulier dans les pays voisins, l’assurance que l’eau ainsi traitée ne présente aucun danger pour elles », a indiqué le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.

Le Directeur général a souligné combien le plan d’évacuation de l’eau était important pour que le déclassement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi puisse se poursuivre, étant donné que les citernes où l’eau est entreposée occupent un large pan du littoral du nord-est du pays.  La méthode choisie par le Japon est à la fois techniquement réalisable et conforme à la pratique internationale, a ajouté M. Grossi.

Le mandat a été signé par la Directrice générale adjointe, Lydie Evrard, qui est à la tête du Département de la sûreté et de la sécurité nucléaires de l’AIEA, et par M. Takeshi Hikihara, représentant permanent du Japon auprès des organisations internationales à Vienne. Le document définit l’objectif, les modalités de mise en œuvre et les dispositions organisationnelles de l’assistance qui sera fournie par l’AIEA. La signature du document autorise l’Agence à prévoir et déployer un programme d’activités détaillé comprenant des missions d’examen, dans le droit fil des normes de sûreté et des orientations édictées par l’AIEA en la matière. La première mission devrait consister en un déplacement au Japon dans le courant de l’année.

Aux termes des conditions convenues, l’AIEA examinera les aspects du plan de rejets qui sont essentiels pour la sûreté, à savoir notamment :

  • la caractérisation radiologique des eaux à rejeter ;
  • les aspects liés à la sûreté du processus d’évacuation de l’eau ;
  • le contrôle radiologique de l’environnement dans le cadre du rejet ;
  • l’évaluation de l’impact radiologique sur l’environnement afin de garantir la protection des personnes et de environnement ;
  • le contrôle réglementaire, y compris l’autorisation, l’inspection, l’examen et l’évaluation.

Une équipe spéciale de l’AIEA s’occupera de dispenser l’assistance requise au Japon ; elle aura ainsi recours aux conseils d’un groupe d’experts reconnus à l’échelle internationale originaires des États Membres, notamment de la région, qui sera placé sous l’autorité du Secrétariat de l’Agence.

L’AIEA et le Japon collaborent intensivement depuis dix ans pour faire face aux conséquences de l’accident de Fukushima Daiichi, dans des domaines tels que le contrôle radiologique, la remédiation, la gestion des déchets et le déclassement. Les examens de la sûreté de l’AIEA se fondent sur ses normes de sûreté, qui constituent la référence mondiale en matière de protection du public et de l’environnement contre les effets néfastes des rayonnements ionisants.

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