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Le Directeur général de l’AIEA souligne les résultats obtenus en matière de développement lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de novembre

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Le Directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, et le Président du Conseil des gouverneurs, Darmansjah Djumala, à la réunion du Conseil des gouverneurs à Vienne (Autriche), le 23 novembre 2017. (Photo : D. Calma/AIEA)

Dans la déclaration qu’il a faite aujourd’hui au Conseil des gouverneurs, le Directeur général, Yukiya Amano, a mis en relief les travaux menés par l’AIEA pour aider les États Membres à atteindre les objectifs de développement durable et fait le point sur la modernisation des laboratoires des applications nucléaires de l’AIEA.

Il a indiqué que 579 nouveaux projets de coopération technique (CT) de l’AIEA avaient été proposés pour le prochain cycle biennal.

« Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les États Membres à l’élaboration du nouveau programme », a-t-il affirmé. « Les trois principaux domaines prioritaires des États Membres sont la santé et la nutrition, la sûreté et la sécurité nucléaires, et l’alimentation et l’agriculture. »

« Nous nous efforçons de tirer parti des nouvelles possibilités de partenariat avec d’autres organisations dans le cadre des objectifs de développement durable, afin d’augmenter l’impact et l’efficacité du programme de CT », a-t-il ajouté.

Parmi les projets de CT fructueux mentionnés dans la déclaration de M. Amano figurent l’éradication de la mouche méditerranéenne des fruits en République dominicaine et l’assistance fournie à la Jordanie dans la lutte contre ce ravageur, l’amélioration des méthodes de gestion des sols et de l’eau à l’aide de techniques isotopiques dans le but d’augmenter la productivité agricole au Soudan et de réduire l'érosion des sols au Maroc, et l'amélioration de la productivité du bétail en Mauritanie et au Bénin grâce à des programmes de croisement et à l'insémination artificielle reposant sur des techniques dérivées du nucléaire.

En Roumanie, l’AIEA aide à l’établissement d’un système national d’audit dosimétrique visant à améliorer la sûreté des patients recevant un traitement par radiothérapie ou soumis à des procédures de médecine nucléaire. Elle soutient par ailleurs l’établissement d’un programme de curiethérapie destiné au traitement des tumeurs gynécologiques au Guatemala.

Applications nucléaires

Le Directeur général a dit que la modernisation des laboratoires des applications nucléaires de l’AIEA à Seibersdorf, près de Vienne, progressait bien dans le cadre du projet de Rénovation des laboratoires des applications nucléaires (ReNuAL). Ces huit laboratoires mènent des travaux pionniers dans les domaines de la santé humaine et animale, de la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments, de l’agriculture ainsi que du contrôle radiologique de l’environnement, et offrent une assistance substantielle aux États Membres.

« Il s’agit d’un des projets les plus importants jamais entrepris par l’AIEA », a déclaré M. Amano.

De plus, M. Amano a souligné l’appui constructif apporté aux pays africains par le réseau de laboratoires diagnostiques vétérinaires (VETLAB) de la Division mixte FAO/AIEA durant les récentes épidémies de grippe aviaire.

M. Amano s’est réjoui du grand intérêt manifesté par les États Membres à l’égard de la Conférence ministérielle sur la science et la technologie nucléaires qui se tiendra à Vienne du 28 au 30 novembre 2018.

Énergie nucléaire

M. Amano a abordé, au Conseil des gouverneurs, la Conférence ministérielle internationale de l’AIEA sur l’électronucléaire au XXIe siècle, qui s’est tenue le mois dernier aux Émirats arabes unis. Il avait informé la Conférence du fait que « l’utilisation de l’énergie nucléaire devrait augmenter considérablement pour que les pays puissent remplir les objectifs qu’ils se sont fixés concernant les changements climatiques dans l’Accord de Paris ».

« De nombreux participants ont abondé dans ce sens », a-t-il ajouté.

Banque d’UFE de l’AIEA

M. Amano a dit que le processus d’acquisition d’uranium faiblement enrichi (UFE) était à un stade très avancé. L’AIEA lancera un appel d’offres dans les prochains jours.

La banque d’UFE, détenue et contrôlée par l’AIEA, abritera une réserve d’UFE et permettra aux États Membres de se fournir en dernier recours, si l’approvisionnement d’une centrale nucléaire en UFE était interrompu en raison de circonstances exceptionnelles et si l’État Membre concerné était dans l’impossibilité d’obtenir de l’UFE sur le marché commercial ou par tout autre moyen. La banque d’UFE est située dans l’usine métallurgique d’Oulba, à Öskemen (Kazakhstan).

Sûreté et sécurité nucléaires

M. Amano s’est réjoui de l’intérêt croissant des États Membres pour les services d’examen par des pairs et les services consultatifs de l’AIEA en matière de sûreté et de sécurité nucléaires. Une mission du Service d’examen intégré portant sur la gestion des déchets radioactifs et du combustible usé, le déclassement et la remédiation, a été accueillie par la Pologne au mois d’octobre. « C’était la première fois qu’un État Membre de l’UE sollicitait ce service, appelé ARTEMIS, en vue de satisfaire aux obligations découlant de la directive du Conseil européen relative aux déchets », a-t-il déclaré.

Vérification et contrôle en Iran

M. Amano a fait le point auprès du Conseil des gouverneurs sur la visite qu’il a faite en Iran au mois d’octobre. Au cours de ses entretiens avec le Président, M. Rouhani, et d’autres chefs de gouvernement, M. Amano a souligné l’importance de la mise en œuvre par l’Iran de ses engagements découlant du Plan d’action global commun (PAGC). « J’encourage également l’Iran à ratifier le protocole additionnel à son accord de garanties, qu’il applique actuellement à titre provisoire », a-t-il ajouté.

Le dernier rapport du Directeur général intitulé Vérification et contrôle en République islamique d’Iran à la lumière de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU montre que l’AIEA continue de vérifier et de contrôler la mise en œuvre par l’Iran de ses engagements liés au nucléaire en vertu du PAGC. « L’Iran met actuellement en œuvre les engagements qu’il a pris dans le domaine nucléaire », a déclaré M. Amano.

« L’AIEA continue de vérifier le non-détournement de matières nucléaires déclarées par l’Iran en vertu de son accord de garanties », a-t-il ajouté. « Les évaluations concernant l’absence de matières et d’activités nucléaires non déclarées en Iran se poursuivent. Jusqu’à présent, l’AIEA a eu accès à tous les emplacements qu’elle a eu besoin de visiter. »

RPDC

M. Amano a réaffirmé sa vive inquiétude concernant le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Il a appelé la RPDC à respecter pleinement ses engagements au titre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et à résoudre toutes les questions en suspens, y compris celles survenues pendant l’absence des inspecteurs de l’AIEA. « L’AIEA reste prête à jouer un rôle essentiel dans la vérification du programme nucléaire de la RPDC », a-t-il affirmé.

Syrie

En ce qui concerne l’application des garanties en République arabe syrienne, M. Amano a affirmé que l’évaluation de l’AIEA, selon laquelle il est très probable qu’un bâtiment détruit sur le site de Dair Alzour en 2007 ait été un réacteur nucléaire qui aurait dû être déclaré à l’AIEA par la Syrie en vertu de son accord de garanties, restait valable. Il demande de nouveau à la Syrie de coopérer pleinement avec l’AIEA en ce qui concerne toute question non résolue.

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