You are here

Le Directeur général de l’AIEA et le Président de la République démocratique du Congo célèbrent une étape importante dans la lutte contre le cancer

,
IAEA Director General Rafael Mariano Grossi, Minister of Scientific Research Gilbert Kabanda Kurhenga and the Minister of Higher and University Education Muhindo Nzangi Butondo. 

The foundation stone of DRC’s first public radiotherapy centre was laid at a ceremony attended by the IAEA Director General Rafael Mariano Grossi, Minister of Scientific Research Gilbert Kabanda Kurhenga and the Minister of Higher and University Education Muhindo Nzangi Butondo.  (Photo: IAEA)

Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a rencontré jeudi le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l’issue de la cérémonie de pose de la première pierre du premier centre public de radiothérapie du pays. La RDC a été l’un des premiers pays à collaborer avec l’AIEA dans le cadre de son initiative phare de lutte contre le cancer, Rayons d’espoir : soins contre le cancer pour tous, dont le but est d’élargir l’accès à la radiothérapie qui peut sauver des vies en soutenant la mise en place et l’expansion de services de radiothérapie dans de nombreux pays partout dans le monde.

M. Grossi a déclaré : « Le cancer est à l’origine d’un trop grand nombre de décès, mais nous changeons la donne – en créant des centres de radiothérapie les uns après les autres. Soutenir les pays pour qu’ils renforcent leurs capacités en matière de soins contre le cancer est au cœur de la mission de l’AIEA. L’Agence s’emploie activement à concrétiser ce soutien. »

La RDC supporte un lourd fardeau en ce qui concerne le cancer et, comme de nombreux pays à faible revenu, elle ne dispose pas de moyens suffisants pour accéder à la radiothérapie ou à l’imagerie médicale. Avant l’initiative Rayons d’espoir, une seule installation privée de radiothérapie desservait un pays d’environ 90 millions d’habitants, selon un examen imPACT de l’AIEA réalisé en 2022. La plupart des services de diagnostic et de traitement n’étaient disponibles que dans les établissements privés de Kinshasa, ce qui a engendré des disparités considérables pour ce qui est de l’accès aux services de diagnostic dans l’ensemble du pays.

Rayons d’espoir

Depuis le lancement de l’initiative Rayons d’espoir lors de la Journée mondiale du cancer en 2022, les pays de la « première vague », à savoir le Bénin, le Kenya, le Malawi, le Niger, la RDC, le Sénégal et le Tchad, ont reçu une série d’appareils de radiothérapie et d’imagerie médicale essentiels et ont bénéficié d’une formation dispensée aux professionnels de la santé appelés à utiliser ces appareils et à fournir des services de diagnostic et de traitement sûrs et en temps utile. L’AIEA est forte de six décennies d’expérience en matière d’aide aux pays dans la lutte contre le cancer, notamment en coopération avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’assistance de l’AIEA a permis à de nombreux pays de se doter de moyens dans le domaine de la médecine radiologique (radiothérapie, radiologie et médecine nucléaire) qui sont sûrs, sécurisés et efficaces ou de renforcer ceux qu’ils avaient déjà.

Si, dans les pays à revenu élevé, la quasi-totalité des patients ont accès à la radiothérapie, dans les pays à revenu intermédiaire, moins de 60 % y ont accès. Dans les pays à faible revenu, ce chiffre tombe à seulement une personne sur dix ayant accès à ce traitement susceptible de sauver des vies.

Grâce aux soins intégrés contre le cancer, il est possible de prévenir un tiers des cas de cancer, y compris certaines des formes les plus courantes comme le cancer du col de l’utérus, le cancer du sein, le cancer de la tête et du cou, et le cancer colorectal. Les investissements dans le diagnostic et le traitement favorisent le dépistage précoce des maladies et leur traitement approprié. Selon GLOBOCAN, la base de données statistiques en ligne sur le cancer, les types de cancer les plus répandus en RDC sont le cancer de la prostate chez l’homme (environ 7 471 nouveaux cas par an), et le cancer du col de l’utérus chez la femme (environ 7 772 nouveaux cas par an).

Le nouveau Centre de diagnostic multidisciplinaire et de radiothérapie sera hébergé par l’Université de Kinshasa. L’Université de Kinshasa abrite également le Centre régional d’études nucléaires et le premier réacteur de recherche d’Afrique, TRICO I, aujourd’hui en arrêt définitif, ainsi que son réacteur de recherche TRICO II.

Les réacteurs de recherche sont des outils puissants, qui sont utilisés pour la production de radio-isotopes médicaux vitaux aux fins de traitement du cancer et de la recherche scientifique dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie. Le réacteur TRICO II est en arrêt prolongé depuis 2004, mais sa remise en service est envisagée dans le sillage d’une série de missions de l’AIEA visant à renforcer la sûreté et la sécurité nucléaires du réacteur et à mettre en place des plans de gestion du vieillissement. Au cours de l’entretien qu’il a eu avec le Président Tshilombo, M. Grossi a réaffirmé le soutien de l’AIEA à la remise en service du réacteur de recherche TRICO II.

Le réacteur de recherche TRICO II pourrait également jouer un rôle dans la plus récente initiative de l’AIEA et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’Atome pour l’alimentation, qui vise à mettre la science nucléaire au service d’une plus grande sécurité alimentaire dans des pays tels que la République démocratique du Congo. Les outils qu’offre la science nucléaire peuvent aider les agriculteurs à utiliser plus efficacement leurs maigres ressources en eau et les scientifiques à mettre au point des cultures plus résistantes au climat et plus nutritives. Ces outils peuvent également aider les scientifiques à mesurer la malnutrition avec une précision plus élevée.

M. Grossi a déclaré : « La science nucléaire renferme un énorme potentiel pour le développement de la République démocratique du Congo. L’AIEA est disposée à apporter son soutien, notamment dans le cadre de l’initiative l’Atome pour l’alimentation, pour lutter contre l’insécurité alimentaire et stimuler la productivité agricole, contribuant ainsi au développement durable du pays. »

Le monde est aux prises avec une crise alimentaire et le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire élevée a doublé depuis 2020. Faute d’agir, des millions d’autres personnes seront en proie à la faim, étant donné que la fréquence accrue des phénomènes climatiques extrêmes entraîne la perte des récoltes, alors même que l’accroissement de la population dans le monde pousse la demande alimentaire mondiale à la hausse.

Suivez-nous

Lettre d'information