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Coopération Sud-Sud et coopération triangulaire

Artem Vlasov

Pour lutter contre le changement climatique, il est essentiel de nouer des partenariats internationaux ; ceux mis en place dans le cadre de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire comptent parmi les plus efficaces.

La coopération Sud-Sud désigne les échanges de connaissances et de ressources qui s’effectuent entre les pays du Sud – notamment ceux d’Amérique latine et des Caraïbes, d’Asie et du Pacifique, et d’Afrique. Plus les pays améliorent leur savoir-faire et leurs infrastructures dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires, plus leur expérience et leurs compétences sont précieuses pour ceux qui sont tentés de leur emboîter le pas.

La coopération triangulaire fait quant à elle intervenir des tiers, tels que des pays donateurs ou des organisations internationales, qui participent aux initiatives Sud-Sud pour accélérer les progrès.

L’AIEA s’efforce de promouvoir les partenariats avec les pays du Sud et entre eux. Grâce à la coopération Sud-Sud, le programme de coopération technique aide ces pays à mettre à profit les techniques nucléaires et connexes afin de relever les défis du développement, y compris ceux liés au changement climatique.

L’AIEA rassemble les pays pour trouver des solutions collectives dans le cadre de toute une série de projets régionaux et interrégionaux, par l’intermédiaire de centres collaborateurs désignés et de centres de formation régionaux, ainsi qu’aux termes de quatre accords régionaux de coopération :

Sélection des plantes par mutation en Asie et dans le Pacifique

La sélection des plantes par mutation est un précieux outil qui favorise l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, en ce qu’elle permet de créer des variétés offrant de meilleurs rendements ou plus résistantes à la sécheresse.

En collaboration avec l’AIEA, l’Agence indonésienne de la recherche et de l’innovation (BRIN) a mis au point de nouvelles variétés de riz, de soja et d’autres cultures. Elle partage désormais les connaissances qu’elle a acquises en la matière avec d’autres pays d’Asie et du Pacifique et au-delà, en dispensant des formations, en organisant des visites scientifiques et en accordant des bourses pour les professionnels qui s’occupent de la sélection des plantes.

Gestion de l’eau en Afrique

La gestion de l’eau douce et potable, ressource de plus en plus rare, est devenue déterminante pour assurer un avenir durable.

Entre 2012 et 2017, des scientifiques de 13 pays de la région du Sahel, dans le Nord de l’Afrique, ont réalisé ensemble, avec l’aide de l’Agence, la toute première analyse des eaux souterraines de la région à l’aide de techniques isotopiques. Le projet, qui a été réalisé sur une zone de cinq millions de kilomètres carrés, a mené à la découverte d’importantes réserves d’eau de bonne qualité.

Acidification des océans dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes

L’acidification constitue une grave menace pour les océans du monde. Dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes, 18 pays travaillent de concert pour collecter des données au moyen de techniques nucléaires et isotopiques en vue d’évaluer les effets de l’acidification et autres facteurs de perturbation sur les écosystèmes océaniques vulnérables.

Le Réseau de recherche sur les facteurs de perturbation de l’environnement marin-côtier en Amérique latine et aux Caraïbes (REMARCO) a été mis sur pied en 2018 sous les auspices de l’AIEA. Les données que recueillent les scientifiques membres de ce réseau aident les responsables à prendre des décisions éclairées pour protéger la vie marine et les populations qui en dépendent.

12/2022
Vol. 63-4

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